Cayenne (Guyane) dans "Les Villes Violentes" ce soir sur France Ô

Rédigé le Mercredi 3 Juin 2015 à 09:03



Ce soir à 20h45 (Horaire Métropole), la chaîne France Ô proposera un nouveau numéro du magazine Investigatiôns, présenté par Samira Ibrahim et qui sera consacré à la Guyane.
Cette région d'outre-mer a longtemps évoqué l'horreur du bagne. Aujourd'hui, elle est devenue un Eldorado pour les populations qui fuient la misère des pays voisins. Mais la Guyane doit faire face  à une violence accrue, encouragée par le trafic de drogue et la circulation des armes.
En tête du classement des villes françaises les plus violentes, Cayenne compte pourtant à peine 60 000 habitants. Mais cette préfecture française de l'Amérique du Sud est confrontée à un taux de chômage élevé chez les jeunes et à une forte immigration clandestine favorisant la délinquance et la violence.
C'est le plus grand département français mais aussi celui qui enregistre le plus fort taux de criminalité après celui de SeineSaint-Denis.
À Cayenne, police et gendarmerie, mais aussi justice et autorités, luttent au quotidien avec des moyens souvent insuffisants contre l'insécurité. L'afflux massif de clandestins venus du Brésil ou du Suriname a fait augmenter les chiffres de la population et des bidonvilles des faubourgs de la ville, avec son corollaire, la prostitution.
Sur la route, la police contrôle les comportements d'une population ignorante de la réglementation française, comme la conduite sans casque ni papiers sur des scooters trafiqués. Mais le plus gros fléau reste celui de la libre circulation des armes, du coupe-coupe facilement brandi aux armes à feu.
Ici, la délinquance s'illustre par la violence, et la relation à la mort est très éloignée de celle que l'on connaît dans l'Hexagone. Autre plaie : le trafic de drogue. La cocaïne produite dans les pays voisins transite grâce à des frontières poreuses par la Guyane, porte d'entrée vers l'Europe.
À l'aéroport, la brigade des stupéfiants saisit régulièrement des kilos de drogue cachée dans des colis ou transportée par des mules. Dans les quartiers pauvres de Cayenne, c'est le crack qui fait des ravages. Des associations œuvrent sur le terrain pour apporter un soutien physique et psychologique aux toxicomanes.
Les interventions du GIGN local contre les trafiquants ont lieu plusieurs fois par semaine. Mais la justice locale manque de personnel et de moyens : « 70 % de la juridiction, c'est du pénal, explique le procureur. Nous avons une charge de travail beaucoup plus lourde et plus sensible qu'en métropole. » Ce n'est pas le seul souci des autorités guyanaises : quotidiennement, elles doivent aussi lutter contre le trafic d'or et la pêche illégale...

                                            © Crédit Photo: Keep shooting / France Ô


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