© YEMAYA
Vous prenez le chemin le plus long, vous allez tout droit sur le lagon et tournez… sur l’atoll de Fakarava en Polynésie. C’est là que Moevai, petite Vahiné de 8 ans, en classe de CE2-CM1, étudie et conjugue au tableau noir le verbe « travailler », ou macouler en paumotu, langue des habitants des Tuamotu. « Quand j’étais petit, je n’avais pas le droit de parler tahitien en classe et on nous répétait que nos ancêtres étaient gaulois ! », raconte Gilles, instituteur depuis vingt ans dans cette école…
Après un siècle d’interdiction, il y a trois drapeaux qui flottent sur l’école de la République : celui de la France, de la Polynésie française et de Fakarava. Ici, on chante, on apprend sa langue, ses origines. Toujours le sourire aux lèvres, comme Raiti, la grande sœur, la fleur de tiaré dans les cheveux, qui part au collège, un peu plus loin de sa famille, pour entrer en cinquième…
À quelque 15 000 kilomètres de là, au large du Canada, Émilien fait, quant à lui, sa rentrée en CP à l’école de Miquelon où ils ne sont que six élèves. Avec le même instituteur qui, parfois même, enseigne à ses enfants ou ses petits-enfants… En hiver, à parfois -20 °C, sous une pluie de flocons, on apprend à pêcher, à glisser ou à danser le quadrille. On s’adapte à la nature, tout simplement.
En Nouvelle-Calédonie, à 5 heures du matin, Reian se lève en même temps que le soleil. Le petit Kanak, élevé par ses grands-parents, va à l’école primaire à Bourai en bus, à une heure de route. En pleine brousse. Ici, la transmission se perpétue jusqu’aux bancs de l’école : des histoires de Kanaks sont donc contées par les anciens. Les enfants partagent la même insouciance, loin des différences.
Shanny, qui va à Bourai comme son copain kanak Reian, apprend la vie, à cheval. À 7 ans, il partage déjà son temps entre l’école et l’élevage : « Les chevaux, je suis né dedans et je suis né pour eux ! », déclare-t-il. Il appartient à ce qu’on appelle ici une famille de « stockmen », les cow-boys calédoniens. Ces écoles du bout du monde semblent aussi donner une leçon sur l’art de l’insouciance qui s’apprend naturellement et dans le partage. Un cahier d’écolier ouvert sur le monde...
Après un siècle d’interdiction, il y a trois drapeaux qui flottent sur l’école de la République : celui de la France, de la Polynésie française et de Fakarava. Ici, on chante, on apprend sa langue, ses origines. Toujours le sourire aux lèvres, comme Raiti, la grande sœur, la fleur de tiaré dans les cheveux, qui part au collège, un peu plus loin de sa famille, pour entrer en cinquième…
À quelque 15 000 kilomètres de là, au large du Canada, Émilien fait, quant à lui, sa rentrée en CP à l’école de Miquelon où ils ne sont que six élèves. Avec le même instituteur qui, parfois même, enseigne à ses enfants ou ses petits-enfants… En hiver, à parfois -20 °C, sous une pluie de flocons, on apprend à pêcher, à glisser ou à danser le quadrille. On s’adapte à la nature, tout simplement.
En Nouvelle-Calédonie, à 5 heures du matin, Reian se lève en même temps que le soleil. Le petit Kanak, élevé par ses grands-parents, va à l’école primaire à Bourai en bus, à une heure de route. En pleine brousse. Ici, la transmission se perpétue jusqu’aux bancs de l’école : des histoires de Kanaks sont donc contées par les anciens. Les enfants partagent la même insouciance, loin des différences.
Shanny, qui va à Bourai comme son copain kanak Reian, apprend la vie, à cheval. À 7 ans, il partage déjà son temps entre l’école et l’élevage : « Les chevaux, je suis né dedans et je suis né pour eux ! », déclare-t-il. Il appartient à ce qu’on appelle ici une famille de « stockmen », les cow-boys calédoniens. Ces écoles du bout du monde semblent aussi donner une leçon sur l’art de l’insouciance qui s’apprend naturellement et dans le partage. Un cahier d’écolier ouvert sur le monde...