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Investigations: CIA, les dossiers secrets: l’espionne qui aimait Castro (Mercredi 9 Mars 20h50)

Retour sur les attentats de novembre 2008 à Mumbai. Puis voyage à Cuba, en 1959, avec le portrait de Marita Lorenz. Alors qu’elle devient la maîtresse de Fidel Castro, la CIA tente de la convaincre d’assassiner le « Líder Máximo ».

 

Le 27 février 1959, sur le bateau de son père ancré dans le port de La Havane, Marita Lorenz, 19 ans, tombe sous le charme d’un homme en uniforme militaire au charisme indéniable. Premiers regards de braise échangés, premiers baisers…

 

La jeune femme germano-américaine s’installe bientôt dans le pays de celui dont elle s’est éprise : Fidel Castro. Le révolutionnaire de 32 ans qui vient d’accéder au pouvoir l’accueille dans sa suite de l’hôtel Hilton à La Havane. Marita y passe ses journées, à attendre son amant qui la rejoint le soir. « Ce qui me revient en premier : l’odeur des cigares. »

Pour la CIA, déterminée à se débarrasser du leader cubain, elle devient le moyen d’atteindre celui qui est devenu une menace aux yeux du gouvernement américain. Mais Fidel Castro n’est pas une cible facile : « il a créé l’un des meilleurs organismes d’espionnage et de contre-espionnage du monde entier », rappelle Brian Latell, ancien officier de la CIA pour l’Amérique latine.

 

Dès lors, l’agence centrale du renseignement américain met en place le protocole de recrutement : d’abord une phase d’observation de la maîtresse du « Líder Máximo », facilitée par un déplacement à New York en avril 1959. Marita est heureuse, elle attend un enfant de l’homme qu’elle aime.

 

Mais, quelques mois plus tard, une série d’événements bouleverse le cours de sa vie. Un matin, alors que le terme de sa grossesse approche, elle est droguée puis enlevée. Elle se réveille plusieurs heures plus tard dans sa chambre d’hôtel et dans la douleur : on lui a fait subir un avortement. Castro la fait envoyer en urgence à New York où elle est soignée pour septicémie.

 

Sans relâche, elle est désormais encadrée par la CIA qui entreprend de la recruter. « Elle avait vécu une trahison, rappelle Kevin Shipp, ancien officier de la CIA, elle était traumatisée… Ils se sont servis de tout ça. » Pendant des jours, les agents de l’agence de renseignements américaine tentent de persuader Marita que Fidel lui-même a odieusement organisé son avortement, la naissance d’un enfant pouvant l’affaiblir politiquement. Ils arrivent surtout à convaincre la jeune femme que le leader cubain représente un danger majeur pour l’avenir des États-Unis et de son peuple.

 

Elle rentre à Cuba puis, sous le contrôle du célèbre espion et tueur Frank Sturgis, elle planifie l’empoisonnement de Castro. Mais rien ne se déroule comme prévu… Ce fut la première des 638 tentatives d’assassinat auxquelles a échappé jusqu’à aujourd’hui le leader cubain !

Située dans l’océan Indien, à mi-chemin entre Madagascar et l’Afrique, Mayotte possède une originalité culturelle, fruit de différentes influences – arabes, malgaches, africaines et européennes – qui ont forgé son identité au fil du temps.

Devenue un département français, cette petite île de l’archipel des Comores s’épanouit dans un cadre somptueux, au cœur de l’un des plus grands lagons fermés du monde. Entre sa mangrove, qui couvre 30 % des côtes, et son lagon aux eaux translucides, où se nourrissent et s’ébattent de très nombreuses espèces, dont certaines endémiques, Mayotte représente un véritable hymne à la biodiversité.

Consciente de la richesse de son patrimoine culturel et environnemental, la population cherche aujourd’hui plus que jamais à le préserver.

En suivant plusieurs Mahorais, d’origine ou d’adoption, engagés dans la protection et le développement durable de l’île, ce documentaire dévoile quelques-uns de ses innombrables trésors. Avec Sidi Naouirdine, guide nature, et Archimède Ravoay, conteur traditionnel, qui, chacun à sa manière, sensibilisent les jeunes à la sauvegarde de l’environnement, on saisit mieux le rôle essentiel de la mangrove.

En compagnie du biologiste marin Jean-Marie Bouchard et de Yannick Stéphan, professionnel du tourisme vert, c’est l’extraordinaire faune du lagon que l’on découvre. Ancien moniteur de plongée, Antoine Ganne, s’est, lui, lancé dans une activité entièrement nouvelle à Mayotte : la culture d’une huître locale pour la production de perles de nacre.

Un travail qui demande patience et persévérance. Tournés vers l’avenir, tous ces passionnés sont bien décidés à contribuer au développement de leur île tout en préservant sa nature exceptionnelle.

On n’arrête plus le phénomène Ibeyi ! Chacun de leur concert affiche complet. Après celui de La Gaîté lyrique, le duo a charmé de ses voix féeriques et de ses harmonies envoûtantes le public du Trianon, le 12 octobre 2015.

Avec leur père percussionniste, qui a joué aux côtés du Buena Vista Social Club et d’Herbie Hancock, les sœurs jumelles Naomi et Lisa-Kaindé Diaz ont secoué la soul moderne en quelques morceaux seulement. Une universalité des sons et des mots qui a su séduire Richard Russel, patron de XL Recordings.

En 2013, elles signent chez le prestigieux label anglais qui compte parmi ses talents The XX, Adele, The Prodigy, Radiohead… En 2015, elles livrent un premier album — sobrement intitulé Ibeyi — syncrétique et habité.

À 20 ans, Lisa-Kaindé aux claviers et Naomi aux percussions proposent des musiques oscillant entre électro, beat hip hop et world music, le tout accompagné par des chants en anglais, en français et en yoruba (Ibeyi signifie d’ailleurs « jumelles » dans cette langue africaine). Un duo ensorcelant qui n’a pas fini de faire parler de lui !

Trois spectacles de femmes d’Outre-mer (Guadeloupe, La Réunion, Martinique) passionnées de théâtre, de danse, de chant lyrique, engagées dans leur art et dans leur société, trois citoyennes du monde qui revendiquent leur identité et leur liberté avec talent.

• Dans On t’appelle Vénus, Chantal Loïal, la danseuse-chorégraphe, se met dans la peau de la Vénus Hottentote et raconte avec une vraie intensité émotionnelle la souffrance de cette esclave venue d’Afrique du Sud qui fut exhibée en France au début du XIX^e siècle comme une marchandise.

• L’opéra La Diva du Pavé, signé Sabine Déglise et Isabelle Martinez, prend le parti de faire rire aux larmes en revisitant le mythe de ces cantatrices sacrifiées sur l’autel de leur art et de leur public.

• Spectacle de danse contemporaine et de hip hop interprété par la compagnie Myriam Soulange, Popul’Hair propose de s’interroger sur la couleur de peau et sur le type de cheveux tantôt revendiqués, tantôt méprisés. Dans une société dominée par l’image et la représentation, Myriam Soulange laisse parler les cheveux et mène sa propre révolution capillaire !