Après des années passées à commenter l'actualité, le journaliste d'origine martiniquaise Harry Roselmack s'en est inspiré pour écrire et réaliser son premier long-métrage, Fractures, une "fable" sur fond de radicalisation "fait seul, avec (les) tripes", raconte le journaliste à l'AFP.
Le film est diffusé dés aujourd'hui directement en ligne sur un site dédié (fractureslefilm.com) sans passer par la case cinéma, un choix afin de toucher un public plus large, assure le journaliste aux manettes de l'émission "Sept à huit" sur TF1.
"J'ai écrit une histoire nourrie de mes documentaires, qui m'ont permis de rencontrer des personnes très différentes, qui vivent en France, qui cohabitent et qui se jugent sans vraiment se connaître", raconte l'auteur d'une dizaine de documentaires en immersion entre 2009 et 2015.
Son film, qu'il décrit comme une "fable contemporaine", met en scène une galerie de personnages "archétypaux" : "le xénophobe, le rappeur égomaniaque de banlieue, la prostituée cynique et l'égaré devenu djihadiste avec des intentions terroristes…"
Des personnages qui ne "sont pas sympathiques, qui font des mauvais choix mais par rapport à des situations de départ qu'on doit pouvoir comprendre", explique le journaliste, qui a dédié son film à la policière Clarissa Jean-Philippe, victime des attentats de janvier 2015.
"Il était improbable de les réunir au même endroit, sauf à faire de la téléréalité ce qui ne m'intéressait pas du tout. La seule façon de les faire se rencontrer c'était d'écrire l'histoire", poursuit-il.
Pour cette première incursion dans la fiction, l'homme de télé a écrit le scénario, une partie de la bande originale, assuré la réalisation, la production et joué un petit rôle devant la caméra.
"Ce qui me prouve que je ne suis pas à côté de la plaque c'est que dans l'actualité de ces derniers mois, j'ai vu tous mes personnages", assure-t-il.
"Un film atypique"
L'action se déroule presque entièrement dans le yacht d'un prince arabe, où au cours d'une soirée, une escort-girl, Fariha, va déjouer par hasard le projet d'attentat de Youssouf, converti à l'islam radical.
A coups de flashbacks et d'un long dialogue, le spectateur découvre comment ils en sont arrivés là : "l'échange permet de créer du lien. C'est ce qui arrive à mes personnages principaux au cours d'un huis clos qui dure une trentaine de minutes sur 1H20 de film", une "longue confrontation" "totalement assumée", indique le journaliste.
Il reconnaît que son film, "fait en dehors du système habituel de financement du cinéma, en dehors des réseaux de distribution", est "atypique" et qu'il a abouti "un peu de façon improbable".
Il dit avoir "vite compris" qu'il ne serait pas accompagné, "plus à cause de mon profil que du sujet, car le système du financement est très normé, assez fermé, il faut suivre une procédure, ce que je n'ai pas fait".
Le Centre National du Cinéma (CNC) n'a donc pas contribué au modeste budget de 1,5 million d'euros du film, qui a toutefois été soutenu par la collectivité territoriale de Martinique (à hauteur de 10 % du budget) et co-produit par BSP Pictures, dont le patron Gaël Bonnel Sanchez est un ami.
Sans tête d'affiche et avec une thématique délicate, les chaînes de télévision n'ont pas suivi non plus, malgré une distinction au festival du film de Chelsea à New-York.
"Je ne me suis pas arrêté aux refus, aux portes fermées. J'ai la conviction que ce film est utile, qu'il est nécessaire. Il fallait que cette thématique soit traitée".
"Il y a tellement de films indépendants qui n'arrivent jamais au bout, le nôtre y est arrivé car tout le monde était convaincu par le message qu'on portait", assure-t-il, espérant que son film permettra de "créer la discussion".
Il n'exclut pas de faire un deuxième film, à condition d'en écrire le scénario.
Fractures est vendu à 3,99 euros, avec accès au making-of et à la BO.
Le film est diffusé dés aujourd'hui directement en ligne sur un site dédié (fractureslefilm.com) sans passer par la case cinéma, un choix afin de toucher un public plus large, assure le journaliste aux manettes de l'émission "Sept à huit" sur TF1.
"J'ai écrit une histoire nourrie de mes documentaires, qui m'ont permis de rencontrer des personnes très différentes, qui vivent en France, qui cohabitent et qui se jugent sans vraiment se connaître", raconte l'auteur d'une dizaine de documentaires en immersion entre 2009 et 2015.
Son film, qu'il décrit comme une "fable contemporaine", met en scène une galerie de personnages "archétypaux" : "le xénophobe, le rappeur égomaniaque de banlieue, la prostituée cynique et l'égaré devenu djihadiste avec des intentions terroristes…"
Des personnages qui ne "sont pas sympathiques, qui font des mauvais choix mais par rapport à des situations de départ qu'on doit pouvoir comprendre", explique le journaliste, qui a dédié son film à la policière Clarissa Jean-Philippe, victime des attentats de janvier 2015.
"Il était improbable de les réunir au même endroit, sauf à faire de la téléréalité ce qui ne m'intéressait pas du tout. La seule façon de les faire se rencontrer c'était d'écrire l'histoire", poursuit-il.
Pour cette première incursion dans la fiction, l'homme de télé a écrit le scénario, une partie de la bande originale, assuré la réalisation, la production et joué un petit rôle devant la caméra.
"Ce qui me prouve que je ne suis pas à côté de la plaque c'est que dans l'actualité de ces derniers mois, j'ai vu tous mes personnages", assure-t-il.
"Un film atypique"
L'action se déroule presque entièrement dans le yacht d'un prince arabe, où au cours d'une soirée, une escort-girl, Fariha, va déjouer par hasard le projet d'attentat de Youssouf, converti à l'islam radical.
A coups de flashbacks et d'un long dialogue, le spectateur découvre comment ils en sont arrivés là : "l'échange permet de créer du lien. C'est ce qui arrive à mes personnages principaux au cours d'un huis clos qui dure une trentaine de minutes sur 1H20 de film", une "longue confrontation" "totalement assumée", indique le journaliste.
Il reconnaît que son film, "fait en dehors du système habituel de financement du cinéma, en dehors des réseaux de distribution", est "atypique" et qu'il a abouti "un peu de façon improbable".
Il dit avoir "vite compris" qu'il ne serait pas accompagné, "plus à cause de mon profil que du sujet, car le système du financement est très normé, assez fermé, il faut suivre une procédure, ce que je n'ai pas fait".
Le Centre National du Cinéma (CNC) n'a donc pas contribué au modeste budget de 1,5 million d'euros du film, qui a toutefois été soutenu par la collectivité territoriale de Martinique (à hauteur de 10 % du budget) et co-produit par BSP Pictures, dont le patron Gaël Bonnel Sanchez est un ami.
Sans tête d'affiche et avec une thématique délicate, les chaînes de télévision n'ont pas suivi non plus, malgré une distinction au festival du film de Chelsea à New-York.
"Je ne me suis pas arrêté aux refus, aux portes fermées. J'ai la conviction que ce film est utile, qu'il est nécessaire. Il fallait que cette thématique soit traitée".
"Il y a tellement de films indépendants qui n'arrivent jamais au bout, le nôtre y est arrivé car tout le monde était convaincu par le message qu'on portait", assure-t-il, espérant que son film permettra de "créer la discussion".
Il n'exclut pas de faire un deuxième film, à condition d'en écrire le scénario.
Fractures est vendu à 3,99 euros, avec accès au making-of et à la BO.