Histoire d'Outre-Mer
Pour ce premier numéro , Fabrice d'Almeida propose de revenir sur l'irruption de la montagne Pelée qui détruisit la ville de Saint-Pierre de la Martinique , à travers un documentaire écrit par Daniel Picouly « 90 secondes » , suivi du débat « Les territoires fragiles de la République ».
La montagne Pelée raconte l’éruption du 8 mai 1902, au cours de laquelle elle tua, en 90 secondes, les 30 000 habitants de Saint-Pierre de la Martinique et rasa la ville. La montagne Pelée est une tueuse. Une tueuse malgré elle. Ce film est sa confession. Elle décrit le contexte de l’époque à travers certains personnages, habitants de Saint-Pierre, qu’elle observe de haut.
Elle raconte comment elle a essayé de mettre en garde les hommes et comment ils n’ont pas tenu compte des signes avant-coureurs de l’éruption. Elle se confesse aujourd’hui, en 2016, car elle assiste avec tristesse et colère à la mise en place d’un projet de reconstruction de Saint-Pierre.
C’est pour elle la preuve que les hommes n’ont rien compris et sont prêts à recommencer les mêmes erreurs mortelles. Car la montagne Pelée le sait : elle tuera de nouveau…
Histoire d'Outre-Mer est à retrouver le Dimanche 23 Octobre à 20h50 (Heure Métropole) sur France Ô.
La montagne Pelée raconte l’éruption du 8 mai 1902, au cours de laquelle elle tua, en 90 secondes, les 30 000 habitants de Saint-Pierre de la Martinique et rasa la ville. La montagne Pelée est une tueuse. Une tueuse malgré elle. Ce film est sa confession. Elle décrit le contexte de l’époque à travers certains personnages, habitants de Saint-Pierre, qu’elle observe de haut.
Elle raconte comment elle a essayé de mettre en garde les hommes et comment ils n’ont pas tenu compte des signes avant-coureurs de l’éruption. Elle se confesse aujourd’hui, en 2016, car elle assiste avec tristesse et colère à la mise en place d’un projet de reconstruction de Saint-Pierre.
C’est pour elle la preuve que les hommes n’ont rien compris et sont prêts à recommencer les mêmes erreurs mortelles. Car la montagne Pelée le sait : elle tuera de nouveau…
Histoire d'Outre-Mer est à retrouver le Dimanche 23 Octobre à 20h50 (Heure Métropole) sur France Ô.
Quelle est votre ambition avec ce nouveau magazine ?
Fabrice d’Almeida : Surtout de ne pas faire un cours ! Notre envie, c’est de raconter l’histoire des sociétés ultramarines et de la faire entrer en résonance avec des problèmes qui se posent aujourd’hui. Nous voulons apporter des faits, traiter des événements méconnus ou oubliés au travers d’un récit documentaire et éclairer ensuite le présent avec des intellectuels, des politiques, des experts et des personnalités qui agissent pour les territoires d’Outre-mer et en Outre-mer.
Comme j’aime beaucoup les débats et la polémique, cette nouvelle case est aussi pour moi une occasion d’introduire un peu d’agitation.
Pour ce premier numéro, vous revenez sur l’éruption, en 1902, de la montagne Pelée, qui a causé la mort de près de 30 000 personnes à la Martinique. Qu’allez-vous mettre en perspective avec cette tragédie ?
F. d’A. : Les questions historiques posent fatalement des jalons pour l’avenir. Sans cette catastrophe effroyable qui a détruit Saint-Pierre, la plus grande ville à l’époque de la Martinique, Fort-de-France n’aurait pu se développer comme elle l’a fait.
Ce drame a aussi eu pour conséquence, au début du XXe siècle, d’engendrer une vague d’émigration de Martiniquais vers la métropole. Tirer le fil de ce passé permet également de pointer que de nombreux territoires ultramarins sont placés sous la menaces de phénomènes naturels : les risques volcaniques, les cyclones ou les tornades représentent autant de risques pour les populations que pour la préservation de la biodiversité et d’écosystèmes fragilisés. Ce sera le sujet de notre débat.
Comment expliquez-vous que le passé des territoires ultramarins de la République soit si mal connu ?
F. d’A. : Il me semble que, depuis la décolonisation, la métropole vit à la fois dans la hantise de la séparation de ces territoires d’Outre-mer et dans la fierté de leur appartenance. La méconnaissance que nous pouvons avoir de faits ou d’événements historiques qui s’y sont produits peut aussi s’expliquer par leur éloignement géographique, et pour certains par leur accessibilité difficile ou onéreuse jusqu’à une période assez récente. La circulation de l’information accompagne souvent celle des hommes !
Sur quels autres faits historiques méconnus auriez-vous envie de vous pencher ?
F. d’A. : Nous allons nous intéresser prochainement à un sujet délicat qui touche aux communautés mahoraises et à l’immigration à Mayotte, dont la maternité de Mamoudzou affiche le plus fort taux de naissances de France.
En amoureux des îles Marquises, j’aimerais bien trouver comment monter une émission autour des batailles rituelles qui faisaient, jusqu’à l’arrivée des colons, très peu de victimes et en ont fait beaucoup plus après. Revenir aussi, pourquoi pas, sur les six mois passés en 1944 par Aimé Césaire en Haïti, un séjour qui lui a fait changer sa manière de considérer l’indépendance.
On pourrait également se pencher sur les années 1950, qui, historiquement parlant, ont été assez peu travaillées. Installé sur quatre continents et baigné par quatre océans, notre pays est bien plus vaste et bien plus riche que nous le pensons.
On a envie de montrer ce qui marche au-delà des limites de l’Hexagone, de donner en exemple des initiatives à méditer d’un territoire à l’autre et sur l’ensemble des Outre-mer.
Propos recueillis par Christine Guillemeau
Fabrice d’Almeida : Surtout de ne pas faire un cours ! Notre envie, c’est de raconter l’histoire des sociétés ultramarines et de la faire entrer en résonance avec des problèmes qui se posent aujourd’hui. Nous voulons apporter des faits, traiter des événements méconnus ou oubliés au travers d’un récit documentaire et éclairer ensuite le présent avec des intellectuels, des politiques, des experts et des personnalités qui agissent pour les territoires d’Outre-mer et en Outre-mer.
Comme j’aime beaucoup les débats et la polémique, cette nouvelle case est aussi pour moi une occasion d’introduire un peu d’agitation.
Pour ce premier numéro, vous revenez sur l’éruption, en 1902, de la montagne Pelée, qui a causé la mort de près de 30 000 personnes à la Martinique. Qu’allez-vous mettre en perspective avec cette tragédie ?
F. d’A. : Les questions historiques posent fatalement des jalons pour l’avenir. Sans cette catastrophe effroyable qui a détruit Saint-Pierre, la plus grande ville à l’époque de la Martinique, Fort-de-France n’aurait pu se développer comme elle l’a fait.
Ce drame a aussi eu pour conséquence, au début du XXe siècle, d’engendrer une vague d’émigration de Martiniquais vers la métropole. Tirer le fil de ce passé permet également de pointer que de nombreux territoires ultramarins sont placés sous la menaces de phénomènes naturels : les risques volcaniques, les cyclones ou les tornades représentent autant de risques pour les populations que pour la préservation de la biodiversité et d’écosystèmes fragilisés. Ce sera le sujet de notre débat.
Comment expliquez-vous que le passé des territoires ultramarins de la République soit si mal connu ?
F. d’A. : Il me semble que, depuis la décolonisation, la métropole vit à la fois dans la hantise de la séparation de ces territoires d’Outre-mer et dans la fierté de leur appartenance. La méconnaissance que nous pouvons avoir de faits ou d’événements historiques qui s’y sont produits peut aussi s’expliquer par leur éloignement géographique, et pour certains par leur accessibilité difficile ou onéreuse jusqu’à une période assez récente. La circulation de l’information accompagne souvent celle des hommes !
Sur quels autres faits historiques méconnus auriez-vous envie de vous pencher ?
F. d’A. : Nous allons nous intéresser prochainement à un sujet délicat qui touche aux communautés mahoraises et à l’immigration à Mayotte, dont la maternité de Mamoudzou affiche le plus fort taux de naissances de France.
En amoureux des îles Marquises, j’aimerais bien trouver comment monter une émission autour des batailles rituelles qui faisaient, jusqu’à l’arrivée des colons, très peu de victimes et en ont fait beaucoup plus après. Revenir aussi, pourquoi pas, sur les six mois passés en 1944 par Aimé Césaire en Haïti, un séjour qui lui a fait changer sa manière de considérer l’indépendance.
On pourrait également se pencher sur les années 1950, qui, historiquement parlant, ont été assez peu travaillées. Installé sur quatre continents et baigné par quatre océans, notre pays est bien plus vaste et bien plus riche que nous le pensons.
On a envie de montrer ce qui marche au-delà des limites de l’Hexagone, de donner en exemple des initiatives à méditer d’un territoire à l’autre et sur l’ensemble des Outre-mer.
Propos recueillis par Christine Guillemeau