Internet Fixe / Mobile: Le revenu des opérateurs ultramarins augmente pour la première fois après cinq années de recul

Rédigé le Jeudi 22 Juillet 2021 à 10:16



Image par Alberto Adán de Pixabay
L’Arcep a publié son observatoire des services télécoms dans les départements et collectivités d’outre-mer pour l’année 2020.

On apprend dans cet observatoire que le revenu réalisé par les opérateurs dans les départements d’outre-mer s’élève à 1,1 milliard d’euros HT en 2020. Après deux années de recul au rythme d’environ 2% par an, le revenu augmente de 1,5% en un an en 2020.

L’ensemble des services, fixes et mobiles, participent à cette amélioration. Le revenu des services mobiles se stabilise en 2020 après six années de recul à un taux d’environ -3% par an. En 2020, ce dernier représente 58% du revenu des services de communications électroniques dans les départements d’outre-mer contre un peu plus 40% au niveau national.

Quant au revenu des services fixes, il renoue avec la croissance (+3,5% en un an) après une année 2019 stable. Ce regain de croissance est lié en partie à une accélération de la croissance du revenu des accès à haut et très haut débit : +6% en un an après +4% en 2019.

Parallèlement, le revenu des services de téléphonie et d’accès internet bas débit continue de diminuer, mais à un rythme inférieur à celui des années précédentes en raison de la moindre baisse du volume de minutes liée à la crise sanitaire : -6 millions d’euros HT en un an en 2020 contre entre -11 et -14 millions par an depuis 2015.

En 2020, l’accroissement du nombre d’accès fixes à haut et très haut débit se fait à un rythme de près de 5% en un an, après une période de cinq années entre +3% et +4% par an. Le nombre d’accès internet à haut et très haut débit s’élève ainsi à 725 000 abonnements. A l’image de la métropole, la croissance est entièrement portée par celle du nombre d’accès à très haut débit (370 000, +70 000 en un an), tandis que le nombre d’accès haut débit recule (360 000, -35 000 en un an).

Au total, la proportion d’accès à très haut débit gagne 8 points en un an et représente 51% du nombre total d’accès à haut et très haut débit, soit un taux supérieur de trois points à celui de la métropole (48% fin 2020).

Le nombre d’accès à très haut débit est particulièrement élevé à La Réunion (230 000 abonnements à la fin de l’année 2020). En 2020, sept accès sur dix ont un débit égal ou supérieur à 30 Mbit/s, soit 10 points de plus en un an.

Le FttH reste la technologie à très haut débit la plus utilisée en outre-mer, avec 240 000 accès fin 2020, en progression de 34% en un an. La plupart de ces accès (84%) ont été souscrits dans le département de La Réunion.

Concernant les déploiements FttH réalisés dans la zone Antilles-Guyane et à La Réunion, le taux d’accédants effectifs au FttH se situe autour de 20 à 30% : 24% en Guadeloupe, 31% à la Martinique, et 33% en Guyane. A La Réunion, le taux atteint 47%, soit un niveau supérieur à celui de la France entière (43%).

Le nombre de cartes SIM dans les départements et collectivités d’outre-mer, 2,6 millions fin décembre 2020, diminue légèrement (-1,0% en un an) après trois années de quasi-stabilité. En 2020, la forte progression des contrats forfaitaires (+125 000 en un an) ne parvient pas totalement à compenser la baisse accélérée du nombre de cartes prépayées (-150 000 en un an contre -75 000 en 2019). Cette dynamique s’observe dans tous les départements à l’exception de Mayotte où le nombre de cartes prépayées est stable.

Ainsi, la part des forfaits dans l’ensemble des cartes SIM progresse de cinq points en un an, et représente sept cartes sur dix à la fin de l’année 2020. Cependant, des disparités entre les départements subsistent : de 92% à La Réunion (90% pour la moyenne nationale) à 27% à Mayotte, seul département en 2020 à avoir un nombre minoritaire de forfaits, puisque pour la première fois, la Guyane est majoritairement équipée de cartes post-payés (56%, +10 points en un an).

Le nombre de numéros portés (111 000) progresse de 2,9% en un an avec de fortes hausses notamment en Guyane et à Mayotte (progression supérieure à 30%), après deux années de recul. 


La consommation vocale (fixe et mobile) s’élève à 8,7 milliards de minutes, et près de huit minutes sur 10 sont émises depuis les téléphones mobiles. Elle est en net progression en 2020 (+12% en 2020), après une année de recul en 2019 (-3%).

Sur les réseaux fixes, le volume de communications progresse à un rythme annuel d’environ 3% alors qu’il diminuait les quatre années précédentes, et à un rythme soutenu en 2019 (-16% en 2019).

Cette progression du trafic fixe provient exclusivement de la croissance du trafic en voix sur large bande (+8%), qui vient plus que compenser la baisse du trafic RTC (-8% en un an). Quant au trafic de téléphonie mobile, sa progression a été multipliée par dix en 2020 (+14% en 2020), alors qu’elle ralentissait entre 2013 et 2019. 




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