La FDJ et son engagement pour la biodiversité : 2 projets ultramarins retenus pour le jeu de grattage "Mission Nature" en 2024

Rédigé le Mercredi 30 Octobre 2024 à 14:19



La Française des Jeux (FDJ) a récemment lancé la deuxième édition de son jeu de grattage Mission Nature, inauguré le 28 octobre 2024. Ce jeu s'inscrit dans une démarche écoresponsable visant à sensibiliser le public à la préservation de la biodiversité, tout en collectant des fonds pour des projets concrets. Après le succès de la première édition, qui a permis de récolter plus de 7 millions d'euros, la FDJ continue de s'engager fermement en faveur de l'environnement.

Le ticket de grattage Mission Nature, vendu au prix de 3 euros, permet de reverser une partie significative des recettes à l'Office français de la biodiversité (OFB). En effet, pour chaque ticket vendu, 43 centimes sont affectés au financement de projets dédiés à la reconquête de la biodiversité. 

Ce modèle économique illustre comment des initiatives ludiques peuvent avoir un impact positif sur l'environnement, en permettant aux joueurs de contribuer directement à des causes qui leur tiennent à cœur.
 
Les projets soutenus par Mission Nature couvrent divers domaines, allant des prairies et zones humides aux écosystèmes marins et littoraux. Grâce à cette initiative, la FDJ et l'OFB parviennent à soutenir des actions concrètes, telles que la restauration de habitats naturels et la protection d'espèces menacées. Les fonds récoltés contribuent ainsi à des solutions innovantes pour répondre aux défis environnementaux actuels, notamment face à la dégradation des écosystèmes

Depuis le lancement de Mission Nature, l'engagement des joueurs a permis de dépasser les objectifs initiaux. Avec un soutien financier qui a dépassé les attentes, les projets sélectionnés ont pu bénéficier d'un soutien accru. Par exemple, la restauration de mares, l'éco-pastoralisme, et la réintroduction d'espèces menacées sont quelques-unes des initiatives qui ont vu le jour grâce aux contributions des joueurs

Cette dynamique de participation citoyenne est essentielle dans la lutte contre le déclin de la biodiversité, qui est menacée par l'urbanisation, le changement climatique, et d'autres pressions environnementales. En participant à Mission Nature, les joueurs non seulement soutiennent des projets de protection de la nature, mais prennent aussi conscience des enjeux environnementaux auxquels notre planète est confrontée.

Au-delà de l'aspect financier, la FDJ s'engage également dans des initiatives de sensibilisation. Des campagnes d'information sont mises en place pour éduquer le public sur l'importance de la préservation des écosystèmes et des espèces. Ces actions visent à encourager un comportement responsable et durable chez les citoyens, en les incitant à adopter des pratiques favorables à l'environnement dans leur vie quotidienne

La deuxième édition de Mission Nature représente un exemple significatif de la manière dont les entreprises peuvent jouer un rôle proactif dans la préservation de l'environnement tout en engageant les citoyens. En combinant le plaisir du jeu avec un objectif environnemental, la FDJ montre que des actions collectives peuvent avoir des répercussions positives sur notre planète.

2 projets ultramarins retenus en 2024

© Anaïg Dantec / ONF
19 projets ont été retenus en 2024 dont 2 ultramarins parmi lesquelles, on retrouve un projet dédié à la restauration de l’habitat de l’Iguane des petites Antilles et la conservation du Gecko vert de Manapany.

Endémique de cette région, l’Iguane des petites Antilles est une espèce en danger critique d’extinction et dont l’aire de répartition est réduite à quelques îles et îlets. Sur l’archipel guadeloupéen, une population survit sur l’île de La Désirade. À l’extrémité ouest de cette île, nommée la Pointe des Colibris, l’effectif est passé de 550 iguanes en 2012, à 150 individus en 2022.

Le projet porté l'Office National des forêts vise à restaurer l’habitat naturel de l’Iguane des petites Antilles afin de rétablir les effectifs de cette population à fort intérêt patrimonial tout en sensibilisant et accueillant le public.

Le montant du projet est de 1 122 131€ et une subvention prévisionnelle de 740 404€

« L’Iguane des petites Antilles est une espèce en voie d’extinction et dont le nombre d’individus ne cesse de baisser. L’aménagement et la restauration écologique de la Pointe des Colibris, sur l’île de La Désirade en Guadeloupe, de façon concertée avec les élus, les riverains et les scolaires, permettront de réduire les menaces que constituent les collisions routières et la perte de la végétation naturelle, tout en sensibilisant les usagers aux enjeux de conservation de l’espèce. » annonce ainsi Nicolas Parenthoëns, Coordinateur interrégional Tortues marines et Iguanes des petites Antilles
 

© Nature Océan Indien
Autre projet, la conservation du Gecko vert de Manapany. Les populations de Gecko vert de Manapany des falaises littorales de Petite-Île sont parmi les dernières en milieux naturels. Elles ont chuté de 66 % depuis 2015, ne comptant plus que 83 adultes. Pour contrer ce déclin, un élevage conservatoire a été lancé en 2020, permettant de relâcher
39 individus élevés en captivité.

Malgré cette intervention, la situation reste critique, avec une extinction possible d’ici une dizaine d’années sans actions supplémentaires. Les causes certaines du déclin des populations ne sont pas connues, mais plusieurs hypothèses portent notamment sur l’impact des espèces exotiques envahissantes. En effet, ces espèces modifient l’habitat et sont prédatrices des geckos, en particulier des juvéniles.

Le projet porté par l'association Nature Océan Indien vise à prolonger l’élevage pour deux nouvelles générations de geckos pour permettre de renforcer les populations par l’introduction d’adultes et ainsi retarder l’extinction d’au moins 50 ans. Des actions de sensibilisation à destination des acteurs locaux et du grand public sont également envisagées.

Montant du projet : 192 832€ / Subvention prévisionnelle : 92 832€.

« Notre association veille depuis plus de quinze ans à la préservation des deux espèces de geckos endémiques de La Réunion. Aujourd’hui, l’une d’elles, le Gecko vert de Manapany, est en danger critique d’extinction et a quasi disparu du milieu naturel, ne subsistant alors que dans les zones urbaines. Pour maintenir les effectifs de ces populations de milieu naturel, enjeu crucial pour la conservation de l’espèce, l’élevage conservatoire paraît être une des seules solutions. Le financement de Mission Nature va nous permettre de protéger ces populations de Gecko vert de Manapany. » déclare pour sa part Jérémie Souchet, Responsable scientifique et d’élevage de l’association Nature Océan Indien