Dans le cadre du plan chlordécone IV, Santé publique France lance, en Guadeloupe et en Martinique, l’étude Kannari 2 et invite les personnes qui seront tirées au sort à y participer. Cette nouvelle étude est importante pour améliorer les connaissances afin de poursuivre et renforcer les mesures de prévention de l’exposition à la chlordécone et autres polluants aux Antilles, avec des mesures d’accompagnement adaptées.
L’étude Kannari 2 a pour objectifs :
L’étude Kannari 2 se déploie de janvier à juillet, sur l’ensemble des communes de Guadeloupe continentale et de Martinique.
Les personnes tirées au sort seront informées par courrier. Elles seront ensuite rencontrées à leur domicile pour :
Cette étude repose sur le volontariat des personnes tirées au sort. Un dispositif d’information, comprenant une hotline (Numéro vert 0 800 945 901 gratuit depuis un poste fixe ou un mobile) et un site internet dédié (www.kannari2.fr), sont mis en place pour répondre aux questions.
Des vidéos d’experts, des affiches, des dépliants, une bande dessinée sont également mis à la disposition de tous et des acteurs engagés pour limiter l’exposition à la chlordécone.
"L’étude Kannari 2, menée en population générale, complétera les connaissances actuelles des facteurs d’exposition à la chlordécone afin d’affiner les recommandations adressées aux populations. Les données collectées par l’étude Kannari 2 permettront d’avoir une analyse populationnelle et ainsi comprendre les modalités d’exposition et les niveaux d’imprégnation de l’ensemble de la population. Il est important que la population participe massivement pour nous permettre de produire des résultats utiles robustes et fiables : l’objectif est de 3000 participants. Cette étude est complémentaire des actions des ARS qui ont mis en place la chlordéconémie, une mesure individuelle de son imprégnation et des programmes d’accompagnement personnalisés" annonce Jacques Rosine, Responsable Santé publique France Antilles
L’étude Kannari 2 est réalisée par Santé publique France :
Rappelons que les résultats du volet imprégnation de l’étude Kannari 1 de 2013-2014 ont montré que plus de 9 antillais sur 10 avaient de la chlordécone détectable dans le sang. Ce qui correspond à 14 % de la population adulte en Guadeloupe et 25 % en Martinique qui présentent un dépassement de la valeur toxicologique de référence interne (VTRi) établi par l’Anses en 2021. La VTRi permet de déterminer les seuils au-dessus desquels le risque d’apparition d’effets sur la santé ne peut être exclu et ainsi repérer les profils de population et zones géographiques sur lesquels l’action doit être renforcée.
L’étude Kannari 2 a pour objectifs :
- de mesurer l’évolution des niveaux d’imprégnation de la population à la chlordécone, 10 ans après la première étude Kannari;
- d’évaluer l’imprégnation à une sélection d’autres molécules (pesticides et métaux lourds), dont certains pour la première fois comme le glyphosate, les métabolites des pyréthrinoides et plusieurs métaux lourds (plomb, arsenic, mercure);
- d’identifier les facteurs qui sont associés au niveau d’imprégnation élevé dans la population ;
- d’étudier l’imprégnation des populations plus sensibles (enfants et femmes en âge de procréer) et plus exposées (travailleurs agricoles, pêcheurs, personnes résidant en zone contaminée)
- de mesurer les connaissances et l’adoption des recommandations alimentaires visant à réduire l’exposition à la chlordécone.
L’étude Kannari 2 se déploie de janvier à juillet, sur l’ensemble des communes de Guadeloupe continentale et de Martinique.
Les personnes tirées au sort seront informées par courrier. Elles seront ensuite rencontrées à leur domicile pour :
- une présentation détaillée de l’étude par un enquêteur et le recueil de leur accord de participation ;
- un examen clinique par une infirmière et le recueil des prélèvements biologiques (urine et sang) ;
- le remplissage d’un questionnaire sur leurs habitudes de vie, leur alimentation et leurs activités professionnelles et de loisirs.
Cette étude repose sur le volontariat des personnes tirées au sort. Un dispositif d’information, comprenant une hotline (Numéro vert 0 800 945 901 gratuit depuis un poste fixe ou un mobile) et un site internet dédié (www.kannari2.fr), sont mis en place pour répondre aux questions.
Des vidéos d’experts, des affiches, des dépliants, une bande dessinée sont également mis à la disposition de tous et des acteurs engagés pour limiter l’exposition à la chlordécone.
"L’étude Kannari 2, menée en population générale, complétera les connaissances actuelles des facteurs d’exposition à la chlordécone afin d’affiner les recommandations adressées aux populations. Les données collectées par l’étude Kannari 2 permettront d’avoir une analyse populationnelle et ainsi comprendre les modalités d’exposition et les niveaux d’imprégnation de l’ensemble de la population. Il est important que la population participe massivement pour nous permettre de produire des résultats utiles robustes et fiables : l’objectif est de 3000 participants. Cette étude est complémentaire des actions des ARS qui ont mis en place la chlordéconémie, une mesure individuelle de son imprégnation et des programmes d’accompagnement personnalisés" annonce Jacques Rosine, Responsable Santé publique France Antilles
L’étude Kannari 2 est réalisée par Santé publique France :
- Avec l’appui de l’institut Ipsos et des Observatoires régionaux de santé (ORS) de Martinique et Guadeloupe ;
- En collaboration avec les Caisses générales de sécurité sociale (CGSS) de Martinique et de Guadeloupe et Saint-Martin, et l’Etablissement national des invalides de la marine (ENIM) ;
- Avec le soutien financier du ministère de la Santé et de la Prévention, du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, de la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam), des Agences régionales de santé (ARS) de Martinique et de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, des Préfectures de Guadeloupe et de Martinique, du Conseil départemental de Guadeloupe.
Rappelons que les résultats du volet imprégnation de l’étude Kannari 1 de 2013-2014 ont montré que plus de 9 antillais sur 10 avaient de la chlordécone détectable dans le sang. Ce qui correspond à 14 % de la population adulte en Guadeloupe et 25 % en Martinique qui présentent un dépassement de la valeur toxicologique de référence interne (VTRi) établi par l’Anses en 2021. La VTRi permet de déterminer les seuils au-dessus desquels le risque d’apparition d’effets sur la santé ne peut être exclu et ainsi repérer les profils de population et zones géographiques sur lesquels l’action doit être renforcée.