© Ecrans du monde / Grand angle
Ouvéa, l’île calédonienne la plus septentrionale de l’archipel des Loyauté et « la plus proche du paradis », regorge de merveilles. Le biologiste marin Matthieu Juncker est venu constater l’état du récif. « Pour prendre la mesure de la richesse du lagon, il faut se rendre compte qu’un kilomètre carré ici est plus riche que l’ensemble des littoraux européens. » Marino, l’homme-grenouille d’Ouvéa avec qui il a contribué à faire inscrire l’île sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité, l’accompagne et atteste de l’« embellissement des espèces ».
L’écosystème se porte bien. Les jeunes générations s’en préoccupent beaucoup et ne pêchent que le strict nécessaire. « C’est un peu la philosophie kanak. Tout ce qu’on a ne nous appartient pas, on le préserve pour les générations qui vont venir après. » Ici, la biodiversité marine n’a d’égale que la terrestre.
Le naturaliste Bernard Suprin ne cesse de s’émerveiller de cette diversité : 80 % de la flore néo-calédonienne est endémique. « On a l’impression magique de se retrouver sur la terre des dinosaures ! » Cette nature recèle des trésors.
Chaque arbre ou plante est susceptible de contenir une molécule permettant de créer un nouveau médicament. Edouard Hnavia, chercheur à l’IRD et professeur à l'université de Nouméa, s'est donné pour mission de recueillir les savoirs ancestraux transmis de génération en génération, avant qu’ils ne disparaissent.
« Il y a urgence ! » Sur la Côte Oubliée, non loin de Thio, Mamie Georgette fait partie de celles qui détiennent les secrets des plantes. Edouard vient régulièrement l’interroger sur ses connaissances : « La pharmacopée kanak se base sur l’empirisme. C’est mon rôle de démontrer qu’elle a une base scientifique. »
Les différentes époques de l’histoire calédonienne ont laissé leurs empreintes, certaines bien enfouies, à l’image des épaves d’anciens navires naufragés. Celles-ci continuent de livrer les différentes pièces de leurs cargaisons à ceux qui savent les repérer, comme les membres de l’association Fortunes de mer, spécialisée dans l’archéologie sous-marine.
L’histoire du bagne, indissociable de l’époque coloniale, intéresse depuis longtemps Manu Cormier, descendant de bagnard qui a restauré le fort Teremba, un ancien pénitencier de la côte ouest. A Nouméa, le musée du Bagne ouvrira bientôt ses portes dans l’ancien camp est grâce à la volonté de passionnés, comme Emmanuelle Eriale, sa future directrice, et Yves Mermoud, lui aussi descendant de bagnard. Leur travail a permis de révéler que cette histoire ne concerne pas que les Blancs : « C’est un préjugé qu’on avait jusque-là… Toute la population calédonienne s’approprie peu à peu cette histoire du bagne. »
Le patrimoine calédonien s’incarne également dans ses traditions perdues. Véritables sentinelles, des Calédoniens cherchent à les retrouver et à les protéger, comme la danse rituelle du « pilou ». A Lifou, Edou et Joseph Hnamano remettent au goût du jour la culture kanak à travers l'art et la danse. Enfin des archéologues se lancent sur les traces des Lapitas, les premiers hommes à s’être implantés en Nouvelle-Calédonie. C’était il y a plus de trois mille ans.
L’écosystème se porte bien. Les jeunes générations s’en préoccupent beaucoup et ne pêchent que le strict nécessaire. « C’est un peu la philosophie kanak. Tout ce qu’on a ne nous appartient pas, on le préserve pour les générations qui vont venir après. » Ici, la biodiversité marine n’a d’égale que la terrestre.
Le naturaliste Bernard Suprin ne cesse de s’émerveiller de cette diversité : 80 % de la flore néo-calédonienne est endémique. « On a l’impression magique de se retrouver sur la terre des dinosaures ! » Cette nature recèle des trésors.
Chaque arbre ou plante est susceptible de contenir une molécule permettant de créer un nouveau médicament. Edouard Hnavia, chercheur à l’IRD et professeur à l'université de Nouméa, s'est donné pour mission de recueillir les savoirs ancestraux transmis de génération en génération, avant qu’ils ne disparaissent.
« Il y a urgence ! » Sur la Côte Oubliée, non loin de Thio, Mamie Georgette fait partie de celles qui détiennent les secrets des plantes. Edouard vient régulièrement l’interroger sur ses connaissances : « La pharmacopée kanak se base sur l’empirisme. C’est mon rôle de démontrer qu’elle a une base scientifique. »
Les différentes époques de l’histoire calédonienne ont laissé leurs empreintes, certaines bien enfouies, à l’image des épaves d’anciens navires naufragés. Celles-ci continuent de livrer les différentes pièces de leurs cargaisons à ceux qui savent les repérer, comme les membres de l’association Fortunes de mer, spécialisée dans l’archéologie sous-marine.
L’histoire du bagne, indissociable de l’époque coloniale, intéresse depuis longtemps Manu Cormier, descendant de bagnard qui a restauré le fort Teremba, un ancien pénitencier de la côte ouest. A Nouméa, le musée du Bagne ouvrira bientôt ses portes dans l’ancien camp est grâce à la volonté de passionnés, comme Emmanuelle Eriale, sa future directrice, et Yves Mermoud, lui aussi descendant de bagnard. Leur travail a permis de révéler que cette histoire ne concerne pas que les Blancs : « C’est un préjugé qu’on avait jusque-là… Toute la population calédonienne s’approprie peu à peu cette histoire du bagne. »
Le patrimoine calédonien s’incarne également dans ses traditions perdues. Véritables sentinelles, des Calédoniens cherchent à les retrouver et à les protéger, comme la danse rituelle du « pilou ». A Lifou, Edou et Joseph Hnamano remettent au goût du jour la culture kanak à travers l'art et la danse. Enfin des archéologues se lancent sur les traces des Lapitas, les premiers hommes à s’être implantés en Nouvelle-Calédonie. C’était il y a plus de trois mille ans.