Le réalisateur guadeloupéen Jean-Claude Barny à l'honneur le 16 mai sur France 3 et La1ere.fr


Publié le Lundi 16 Mai 2022 à 10:16



© Zycopolis Productions
Ce lundi, le réalisateur guadeloupéen Jean-Claude Barny sera à l'honneur sur l'antenne de France 3 et sur le Portail Numérique La 1ère avec la diffusion d'un documentaire inédit réalisé par Sonia Medina et Stéphane Krausz.

On doit à Jean-Claude Barny, entre autres, les films Nèg Maron et Le Gang des Antillais. Jean-Claude Barny a fait ses armes dans les années 1990 aux côtés de Mathieu Kassovitz, notamment en tant que directeur de casting des films La Haine et Assassin(s). Le cinéma de Barny, devenu à son tour réalisateur, est le miroir de son identité, celle des Caraïbes, à mi-chemin entre l'Europe des auteurs et l'Amérique de l'industrie de l'entertainment. 

Ce documentaire revient sur le parcours d'un amoureux de l'image, entre Argenteuil, la Guadeloupe et Abidjan. D'un cinéaste de son temps,  animé par les passions que sont la musique, la littérature et le cinéma.

Jean-Claude Barny est un coureur de fond qui se bat pour pouvoir réaliser des films indépendants sur l'histoire des Antillais. Sa filmographie défend plus que jamais une triple appartenance, traçant un pont entre Argenteuil (où il a grandi), la Guadeloupe (son pays natal) et, plus récemment, la Côte d'Ivoire (où il se sent légitime de transmettre son expérience d'auteur et de cinéaste).

Les cinéastes explorant l'histoire antillaise sont suffisamment rares pour être remarqués. Jean-Claude Barny est de ceux-là. Déraciné très jeune de sa Guadeloupe natale, le réalisateur fut dans l’incapacité de traduire par des mots son vécu et son histoire, jusqu'au moment où il passe derrière une caméra. Devenu cinéaste, il raconte, sans fioriture et sans concession, avec des images, la place des Antillais dans le roman national et le mal-être d’une génération. 

Dans sa jeunesse, Jean-Claude Barny ne s'est pas retrouvé dans la représentation des Afro-Caribéens proposée par le cinéma français. Il ressent la nécessité de bousculer l'ordre établi et de donner la parole à sa communauté. De Nèg Maron à Frantz Fanon, en passant par Le Gang des Antillais, son cinéma s'est construit comme une réponse, parfois cinglante, aux a priori et à la caricature des Antilles. Porté par la volonté farouche d'endiguer les stéréotypes et de bousculer jusqu'à l'industrie cinématographique, Jean-Claude Barny s'est forgé au fil des années l'image d'un homme libre.

Le documentaire sera à voir ce lundi à 18h sur La1ere.fr, l'offre numérique Outre-mer de France Télévisions, et sur France 3 à 23h50 dans la case outremer.ledoc (Horaires Métropole, ndlr).

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