Dans le cadre de La Journée International des droits des femmes qui s’égrène sur 2 semaines de programmation, France 5 propose un nouvel inédit de « La case du siècle », cette fois dans « La case du siècle Outre-mer » avec "Les sœurs Nardal, les oubliées de la négritude", un film co-écrit par Lea Mormin-Chauvac et Marie-Christine Gambart, ce soir dès 22h55 (Date et horaire Métropole, ndlr).
De la « négritude », on connaît les pères. Ce courant politique et culturel, terreau des luttes d’indépendance de la seconde moitié du XXe siècle, a été forgé et mis en lumière par Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Léon Gontran-Damas... Mais aurait-il existé sans les sœurs Nardal ? Poètes, écrivains, politiciens majeurs, les hommes de la négritude ont peu évoqué l’influence de Paulette Nardal et de ses sœurs Jane et Andrée.
Pourtant, ces femmes martiniquaises, figures centrales de l’intelligentsia noire à Paris dans les années 1920, ont théorisé la « conscience noire » et son éveil. Dans leur salon du 7, rue Hébert, à Clamart, en banlieue parisienne, elles réunissaient tous les dimanches des figures majeures de la diaspora afro-descendante.
Parmi eux, les artistes afro-américains de la Harlem Renaissance, les écrivains Alan Locke et Claude McKay, la sculptrice Augusta Savage, le penseur Marcus Garvey, le premier prix Goncourt noir René Maran... Leur cousin, Louis-Thomas Achille, khâgneux, musicien, invite ses camarades Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor. Les discussions de Clamart autour de l’internationalisme noir et du panafricanisme forment la genèse de la « négritude ».
Mais l’influence du salon tenu par les Nardal n’a été que très peu évoquée par Senghor, jamais par Césaire, et leur travail a longtemps été effacé de l’historiographie française. « Nous n’étions que des femmes, mais de vraies pionnières », écrivait en 1963 Paulette Nardal au biographe de Léopold Sédar Senghor, Jacques Louis Hymans. « On peut dire que nous leur avons pavé la route. »
Parmi les intervenants du film, on retrouve Intervenants Étienne Achille et Jean-Louis Achille, petits-cousins de Paulette Nardal, Annie Ramin, nièce de Paulette Nardal, Jacques Catayée, directeur de la chorale Joie de Chanter, Tracy Denean, historienne en études afro-américaines à l'Université Vanderbilt, Brent Hayes Edwards, professeur de littérature à l'Université de Columbia, Philippe Grollemund, auteur des Mémoires de Paulette Nardal, Catherine Marceline, présidente de l'association Paulette Nardal au Panthéon, Valérie Ann Mariette, historienne de la musique antillaise.
Le film documentaire "Les sœurs Nardal, les oubliées de la négritude", co-écrit par Lea Mormin-Chauvac et Marie-Christine Gambart, est à regarder le 12 mars dès 22h55 (Date et horaire Métropole, ndlr) sur France 5.
De la « négritude », on connaît les pères. Ce courant politique et culturel, terreau des luttes d’indépendance de la seconde moitié du XXe siècle, a été forgé et mis en lumière par Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Léon Gontran-Damas... Mais aurait-il existé sans les sœurs Nardal ? Poètes, écrivains, politiciens majeurs, les hommes de la négritude ont peu évoqué l’influence de Paulette Nardal et de ses sœurs Jane et Andrée.
Pourtant, ces femmes martiniquaises, figures centrales de l’intelligentsia noire à Paris dans les années 1920, ont théorisé la « conscience noire » et son éveil. Dans leur salon du 7, rue Hébert, à Clamart, en banlieue parisienne, elles réunissaient tous les dimanches des figures majeures de la diaspora afro-descendante.
Parmi eux, les artistes afro-américains de la Harlem Renaissance, les écrivains Alan Locke et Claude McKay, la sculptrice Augusta Savage, le penseur Marcus Garvey, le premier prix Goncourt noir René Maran... Leur cousin, Louis-Thomas Achille, khâgneux, musicien, invite ses camarades Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor. Les discussions de Clamart autour de l’internationalisme noir et du panafricanisme forment la genèse de la « négritude ».
Mais l’influence du salon tenu par les Nardal n’a été que très peu évoquée par Senghor, jamais par Césaire, et leur travail a longtemps été effacé de l’historiographie française. « Nous n’étions que des femmes, mais de vraies pionnières », écrivait en 1963 Paulette Nardal au biographe de Léopold Sédar Senghor, Jacques Louis Hymans. « On peut dire que nous leur avons pavé la route. »
Parmi les intervenants du film, on retrouve Intervenants Étienne Achille et Jean-Louis Achille, petits-cousins de Paulette Nardal, Annie Ramin, nièce de Paulette Nardal, Jacques Catayée, directeur de la chorale Joie de Chanter, Tracy Denean, historienne en études afro-américaines à l'Université Vanderbilt, Brent Hayes Edwards, professeur de littérature à l'Université de Columbia, Philippe Grollemund, auteur des Mémoires de Paulette Nardal, Catherine Marceline, présidente de l'association Paulette Nardal au Panthéon, Valérie Ann Mariette, historienne de la musique antillaise.
Le film documentaire "Les sœurs Nardal, les oubliées de la négritude", co-écrit par Lea Mormin-Chauvac et Marie-Christine Gambart, est à regarder le 12 mars dès 22h55 (Date et horaire Métropole, ndlr) sur France 5.