Martinique 1ère: Les programmes forts de la semaine (Du 7 au 13 Mai)

Rédigé le Jeudi 5 Mai 2016 à 09:01


Au programme cette semaine: Mémoire vive "Mon nom est solitude", Archipels "Ca tourne en Outre-Mer", Balade de nuit avec le live de Warren au Bataclan et les films "L'intrus" et "Little Senegal".


Statue Solitude
Mémoire Vive "Mon nom est solitude" (Mardi 10 Mai 21h35)

Une héroïne nécessaire ! Voilà ce que l’on peut dire de Solitude. Cette mulâtresse anonyme, fille d’une esclave noire et d’un marin blanc, a traversé l’histoire sans laisser de trace.

Et pourtant ! Des rues, des écoles portent son nom… On l’imagine belle et révoltée.

Son histoire, écrite par le romancier André Schwarz-Bart, est une fiction. Mais Solitude s’en est affranchie. Par-delà le silence et l’amnésie qui se sont abattus sur la Guadeloupe après la révolte de 1802 contre le rétablissement de l’esclavage, la mulâtresse Solitude s’est glissée dans la mémoire collective.

Encore méconnue, elle habite désormais « la maison Guadeloupe » aux côtés des grands héros de la résistance à l’esclavage. De ceux qui ont préféré Vivre libres ou mourir !


Gilles Elie-Dit-Cosaque, réalisateur, photographe et graphiste
Archipels "Ca tourne en Outre-Mer" (Mardi 10 Mai 22h30)

« Ça tourne en Outre-Mer » est le premier film documentaire consacré au cinéma de fiction ultramarin.

Né à la fin des années soixante, ce cinéma reste encore trop méconnu dans l’hexagone. Or il possède une vraie richesse, une vraie vitalité. Et c’est une authentique page du cinéma français.

Du noyau caribéen de la Guadeloupe et de la Martinique - qui l’a vu naître – en passant par la Guyane et Paris, c’est à un véritable voyage dans le cinéma de l’Outre –Mer que ce film vous convie.

En partant à la découverte des oeuvres, à travers des extraits, il en retrace les moments forts. En partant à la rencontre des femmes et des hommes qui le font, il explore la singularité des regards et sa spécificité, son universalité aussi. « Ça tourne en Outre-Mer » : Portraits d’une cinématographie actuelle.


Warren, artiste guyanais
Balade de nuit "Warren au Bataclan" (Vendredi 13 Mai 20h00)

Warren, le chanteur et compositeur guyanais, a enflammé la scène mythique du Bataclan à Paris, lors de son dernier concert évènement en février 2014.
Cet artiste devenu aujourd’hui incontournable dans le monde du Zouk RnB, a fait onduler le public avec ses plus grands tubes et les meilleurs morceaux de son dernier album, « Musikotherapy ».

Cinéma: L'intrus (Dimanche 8 Mai 20h00)

Un divorce, un enfant au milieu, un beau-père atroce, un père inquiet… Tous les ingrédients sont au rendez-vous pour un thriller haletant, mené par l’intrépide John Travolta en bon père sauve-qui-peut.
Dans la petite ville portuaire de Southport, en Californie. Frank, constructeur de bateaux, et Susan sont divorcés. Frank n’a pas la garde de leur fils, Danny. Ce dernier, en bon ado perturbé et rebelle, multiplie les mensonges et les fugues.

Rien ne s’arrange quand sa mère lui annonce son remariage avec le charismatique entrepreneur Rick Barnes, installé en ville depuis deux ans et que tout le monde apprécie. On lui donnerait le bon Dieu sans confession.

Oui, mais… Rick n’est pas tout blanc ! Ancien criminel, il croyait avoir fait le nécessaire pour effacer toute trace de son passé, mais un ex-complice, le racketteur Ray Coleman, fait son apparition le jour de la cérémonie pour le faire chanter. Rick le tue sous les yeux médusés de Danny, qui, aussitôt, va tout raconter à son père.

Dans un premier temps, Frank ne peut croire à la culpabilité de cet homme visiblement parfait. Mais, peu à peu, il finit par enquêter et découvrir l’imposture. Il met alors tout en œuvre pour protéger son fils et démasquer la véritable identité de son beau-père.

Cinéma: Little Senegal (Mardi 10 Mai 20h00)

Alloune, guide à la Maison des esclaves sur l’île de Gorée, part aux États-Unis sur les traces de membres de sa famille qui, deux siècles plus tôt, ont été esclaves. Après des recherches en Caroline du Sud, il retrouve leurs descendants à New York…
 
Île de Gorée, au large de Dakar. Alloune, 65 ans, travaille comme guide à la Maison des esclaves, une forteresse, édifiée en 1780, qui a longtemps été l’une des plaques tournantes de la traite des Noirs. Des millions de prisonniers y sont passés.

Obsédé par l’histoire de son peuple, Alloune décide de partir à la recherche de ses ancêtres, vendus il y a deux siècles comme esclaves aux planteurs du Nouveau Monde. Dans les registres d’une ancienne plantation, il voit mentionnée une lointaine cousine, Ida, qui réside dorénavant à Harlem, dans le quartier de Little Senegal. Alloune la retrouve, mais réalise bien vite qu’elle n’a que faire de la généalogie.

Une histoire amoureuse démarre entre eux, permettant à Alloune de croiser la route de son neveu Hassan, un chauffeur de taxi clandestin, celui de sa fiancée Biram, d’Eileen, enceinte et fugueuse, de Karim, prêt à tout pour obtenir sa carte verte.

Rachid Bouchareb se met dans la peau d’un Africain vieillissant qui cherche ses ancêtres, et par là même ses racines, de l’autre côté de l’océan. On assiste au choc de deux cultures, celle de l’Afrique traditionnelle riche de valeurs d’entraide et de solidarité contre celle de l’Amérique animée par l’individualisme et la méfiance.

Le grand Sotigui Kouyate incarne, avec l’immense talent qui a marqué sa carrière, le personnage principal, emblématique d’une époque marquée par la déportation tragique d’un peuple vers les Amériques. 

Mots Clés : Martinique La 1ère
Rédacteur en chef de Megazap.fr depuis 15 ans. En savoir plus sur cet auteur