Ce mardi 21 janvier s’est tenue, à l’Hôtel Boucan Canot, une journée inédite d’échanges réunissant la majorité des acteurs de l’activité d’observation des cétacés et les institutions (Sous-Préfecture, DMSOI, DEAL, RNMR, OFB, Gendarmerie Maritime).
Cet événement, qui a fait salle comble, fût l’occasion non seulement d’aborder les enjeux environnementaux et socio-économiques de l’activité d’observation responsable mais aussi de favoriser les réflexions autour de l’encadrement renforcé de l’activité, dès la prochaine saison et sur le long-terme.
Première partie : Retour sur la pratique du Whale-Watching à la Réunion et ailleurs !
Après une matinée riche consacrée à des présentations et résultats d’études (GLOBICE, CEDTM, DEAL/DMSOI, Nouvelle-Calédonie, Préfecture maritime de la Méditerranée) permettant de poser le contexte actuel de la situation d’observation des cétacés à La Réunion, des intervenants de Nouvelle-Calédonie et de France hexagonale sont venus partager leur retour d’expérience concernant la réglementation appliquée sur leurs territoires.
L’équipe a également fait un tour d’horizon sur les études à travers le monde décrivant les impacts négatifs que l’activité peut engendrer si elle est mal pratiquée et mal encadrée. La répétition des impacts à court terme (dérangement des temps de repos, de nourrissage, de socialisation, évitement des bateaux ou baigneurs etc.) pouvant être induite par la distance, la trajectoire d’approche, le nombre de bateaux autour d’un groupe de cétacés, peut engendrer des impacts à long terme sur les populations. C’est le taux d’exposition, c’est à dire la fréquence et le temps auxquels les cétacés sont exposés qui est important à prendre en compte et sur lequel il faut agir aujourd’hui à La Réunion.
Un bilan de l’activité a été dressé par l’équipe Quiétude sur les 8 années de son existence, mettant en avant des chiffres actualisés sur l’état de l’activité afin d’en poser ses limites et de protéger au mieux cétacés et tortues marines.
« Le problème lié à l’activité d’observation des cétacés est aujourd’hui quantitatif, avec des bateaux trop nombreux sur le plan d’eau, réalisant parfois plusieurs rotations par jour. Il y a en effet au moins 115 bateaux recensés (structures professionnelles et associatives) entre Saint-Leu et Le Port qui sont autorisés à faire des sorties d’observations de cétacés, sans compter les bateaux de plaisanciers. Ces sorties sont régulièrement regroupées sur le sec de Saint-Gilles, une zone très restreinte d’environ 50 km2. Certains sont, heureusement, plus vertueux, se soucient de la préservation des animaux et nous les encourageons ! » commente Jonathan Cotto, Chargé de mission Quiétude CEDTM
“ Plusieurs études dans le monde dont une à La Réunion soulignent le fait qu’au-delà de trois bateaux sur une zone d’observation il y a un dérangement significatif pour les baleines et les dauphins. D’autres études montrent que les mères et baleineaux sont les groupes les plus sollicités en saison des baleines à bosse mais aussi les plus vulnérables. Ce sont donc ces individus à prioriser en termes de mesures de protection, ainsi que le fait de réduire le nombre de bateaux sur une zone d’observation.” souligne Audrey Cartraud, Chef de projet Quiétude CEDTM
Cas d’usage dans d’autres TOM :
En Nouvelle-Calédonie, territoire qui interdit la mise à l’eau avec les cétacés, il est interdit d’approcher à moins de 300 m des groupes mère/baleineau, afin de préserver leur tranquillité.
2ème partie : Des ateliers d’échanges et de réflexions
Atelier 1 - Partagez votre vision d’un whale-watching idéal pour La Réunion
Atelier 2 - La sécurité nautique dans l’activité du whale-watching
Atelier 3 - Comment voyez-vous la formation des usagers de la mer ?
Atelier 4 - Quels outils pourraient être mis en place afin d’arriver à une activité écoresponsable ?
L’après-midi a été consacrée à des ateliers et à des temps d’échanges sur différentes thématiques afin de donner la parole à tous les acteurs.
Le sous-préfet de Saint-Paul a participé aux ateliers de l’après-midi et a fait une intervention pour clôturer le séminaire afin de rappeler les points critiques de l’activité d’observation des cétacés ainsi que sur la volonté de l’Etat d’agir sur l’encadrement de l’activité.
Pour rappel, ce séminaire avait seulement pour objectif de discuter de pistes de réflexion concernant un encadrement renforcé de l’activité mais, en aucun cas de prendre des décisions liées à la réglementation, qui sont entre les mains des autorités compétentes en charge.
Cet événement, qui a fait salle comble, fût l’occasion non seulement d’aborder les enjeux environnementaux et socio-économiques de l’activité d’observation responsable mais aussi de favoriser les réflexions autour de l’encadrement renforcé de l’activité, dès la prochaine saison et sur le long-terme.
Première partie : Retour sur la pratique du Whale-Watching à la Réunion et ailleurs !
Après une matinée riche consacrée à des présentations et résultats d’études (GLOBICE, CEDTM, DEAL/DMSOI, Nouvelle-Calédonie, Préfecture maritime de la Méditerranée) permettant de poser le contexte actuel de la situation d’observation des cétacés à La Réunion, des intervenants de Nouvelle-Calédonie et de France hexagonale sont venus partager leur retour d’expérience concernant la réglementation appliquée sur leurs territoires.
L’équipe a également fait un tour d’horizon sur les études à travers le monde décrivant les impacts négatifs que l’activité peut engendrer si elle est mal pratiquée et mal encadrée. La répétition des impacts à court terme (dérangement des temps de repos, de nourrissage, de socialisation, évitement des bateaux ou baigneurs etc.) pouvant être induite par la distance, la trajectoire d’approche, le nombre de bateaux autour d’un groupe de cétacés, peut engendrer des impacts à long terme sur les populations. C’est le taux d’exposition, c’est à dire la fréquence et le temps auxquels les cétacés sont exposés qui est important à prendre en compte et sur lequel il faut agir aujourd’hui à La Réunion.
Un bilan de l’activité a été dressé par l’équipe Quiétude sur les 8 années de son existence, mettant en avant des chiffres actualisés sur l’état de l’activité afin d’en poser ses limites et de protéger au mieux cétacés et tortues marines.
« Le problème lié à l’activité d’observation des cétacés est aujourd’hui quantitatif, avec des bateaux trop nombreux sur le plan d’eau, réalisant parfois plusieurs rotations par jour. Il y a en effet au moins 115 bateaux recensés (structures professionnelles et associatives) entre Saint-Leu et Le Port qui sont autorisés à faire des sorties d’observations de cétacés, sans compter les bateaux de plaisanciers. Ces sorties sont régulièrement regroupées sur le sec de Saint-Gilles, une zone très restreinte d’environ 50 km2. Certains sont, heureusement, plus vertueux, se soucient de la préservation des animaux et nous les encourageons ! » commente Jonathan Cotto, Chargé de mission Quiétude CEDTM
“ Plusieurs études dans le monde dont une à La Réunion soulignent le fait qu’au-delà de trois bateaux sur une zone d’observation il y a un dérangement significatif pour les baleines et les dauphins. D’autres études montrent que les mères et baleineaux sont les groupes les plus sollicités en saison des baleines à bosse mais aussi les plus vulnérables. Ce sont donc ces individus à prioriser en termes de mesures de protection, ainsi que le fait de réduire le nombre de bateaux sur une zone d’observation.” souligne Audrey Cartraud, Chef de projet Quiétude CEDTM
Cas d’usage dans d’autres TOM :
En Nouvelle-Calédonie, territoire qui interdit la mise à l’eau avec les cétacés, il est interdit d’approcher à moins de 300 m des groupes mère/baleineau, afin de préserver leur tranquillité.
2ème partie : Des ateliers d’échanges et de réflexions
Atelier 1 - Partagez votre vision d’un whale-watching idéal pour La Réunion
Atelier 2 - La sécurité nautique dans l’activité du whale-watching
Atelier 3 - Comment voyez-vous la formation des usagers de la mer ?
Atelier 4 - Quels outils pourraient être mis en place afin d’arriver à une activité écoresponsable ?
L’après-midi a été consacrée à des ateliers et à des temps d’échanges sur différentes thématiques afin de donner la parole à tous les acteurs.
Le sous-préfet de Saint-Paul a participé aux ateliers de l’après-midi et a fait une intervention pour clôturer le séminaire afin de rappeler les points critiques de l’activité d’observation des cétacés ainsi que sur la volonté de l’Etat d’agir sur l’encadrement de l’activité.
Pour rappel, ce séminaire avait seulement pour objectif de discuter de pistes de réflexion concernant un encadrement renforcé de l’activité mais, en aucun cas de prendre des décisions liées à la réglementation, qui sont entre les mains des autorités compétentes en charge.
