Le magazine "Itinéraires" fête ses 10 ans et à cette occasion, le magazine clôt son anniversaire par une nuit du documentaire exceptionnelle, riche de trois films inédits, ce mardi sur Nouvelle-Calédonie La 1ère. Sur le Covid d’abord avec « Covid Blues », au travers des rencontres du sociologue Larry Martin qui s’interroge face à l’arrivée d’un virus aussi contagieux que méconnu.
Dès 21h00, Itinéraires célèbre les 80 ans de l’attaque de Pearl Harbor en proposant un documentaire sur l’histoire oubliée des milliers de Japonais calédoniens. Puis à 22h30, une rencontre entre l’art et la liberté avec l’auteure Imasango et le peintre voyageur Henri Crocq. Bouleversant récit de deux destins croisés.
A partir de 23h30, on va redécouvrir le portrait de trois hommes enracinés dans le Pays : le docteur Denis Hervoin basé à Ouvéa, Erick Goujon, caféiculteur passionné et Guy Raguin, ce poète farceur hissé au rang de « patrimoine culturel immatériel calédonien ».
Le programme complet
20h00 : Covid Blues de Caroline Martin
Il y a quelques semaines encore, la Nouvelle-Calédonie était Covid Free. La pandémie, on en parlait, mais c’était chez les autres. On n’était peu ou pas concerné. On la subissait parfois pour ceux qui voulaient voyager ou vivaient du tourisme. Mais le 6 septembre, les premiers cas autochtones de Covid ont stoppé net les débats. Confinement, masque, gel, couvre-feu, vaccinodrome, tests, en l’espace de quelques heures, le virus a bouleversé le quotidien des 270.000 habitants de l’archipel.
Covid Blues, n’est pas le récit de la crise sanitaire, c’est la déambulation du sociologue Larry Kauma Martin dans une société chamboulée par l’apparition d’une maladie mortelle. Larry ne raconte pas la crise Covid, il l’observe, l’analyse, la vit à travers ses rencontres : avec des soignants bien sûr, mais aussi avec des jeunes, des antivax, des chefs d’entreprises, des malades, des bénévoles au grand coeur, des artistes, ses parents, ses enfants.
Au final, ce film n’a pas pour ambition de faire un résumé exhaustif de la crise, il présente UNE vision parmi tant d’autres de cette situation inédite à laquelle nous devons tous faire face.
21h30 : Le destin brisé des Japonais de Nouvelle-Calédonie d'Éric Beauducel
À l’occasion des 80 ans de l'attaque de Pearl Harbor – dont le bilan humain fut tragique avec plus de 2 000 morts et 1 000 blessés, Itinéraires propose un documentaire inédit sur une histoire oubliée : celle du destin brisé de milliers de Japonais de Nouvelle-Calédonie, victimes collatérales d'un conflit mondial et de décisions politiques cruelles.
En 1941, l'attaque menée par les Japonais à Pearl Harbor dans le Pacifique amène les États-Unis à arrêter et interner brutalement dans des camps toutes les familles japonaises installées dans le pays. Une vaste opération qui trouve un écho douloureux à des milliers de kilomètres de là, en Nouvelle-Calédonie. Sur cet archipel devenu une base arrière des forces américaines dans le Pacifique, le gouverneur Sautot organise l'envoi au bagne situé sur l'île Nou de plus de mille Japonais, arrivés pour certains en Calédonie depuis plus de 50 ans pour travailler dans les mines de nickel. Considérés comme des espions potentiels, ces Japonais voient leurs biens confisqués. Séparés de leurs familles, internés en Australie puis expulsés à la fin de la guerre, beaucoup ne reverront jamais leurs familles...
Aujourd’hui, ils sont plus de 8 000 Calédoniens d’origine japonaise, enfants et petits-enfants de ces exilés, des sangs-mêlés qui font de la Calédonie un territoire pluriethnique. Après plus de 70 ans d'un silence presque honteux, de nombreux Calédoniens d'origine japonaise tentent de mettre des mots sur ce passé douloureux, sur cette histoire trop souvent tue, en renouant des liens avec un pays, le Japon, qui reste une partie d'eux-mêmes.
Ce documentaire poignant et inédit nous emmène de la Nouvelle-Calédonie au Japon en passant par les États-Unis et l’Australie, à la rencontre de ces hommes et femmes qui ont découvert ce pan de leur histoire avec émotion. A travers le témoignage des descendants de ces Japonais chassés de Nouvelle-Calédonie, nous remontons le fil de cette aventure tragique qui commença au XIXe siècle dans les mines de nickel pour finir dans des camps.
22h30 : Imasango - Henri Crocq, chemins croisés de Daniel martin
Imasango, poète née en Nouvelle-Calédonie, a 6 ans quand Henri Crocq la quitte, en 1970. Il y vécu 15 ans, et c’est là qu’il se senti peintre par vocation. Imasango va parcourir 17 000 km pour le rencontrer pendant quelques jours chez lui à Grambois, au cœur du magnifique parc du Luberon. C’est cette rencontre que né ce documentaire. Ils parleront d’art et de poésie, de voyages, des expériences qui ont jalonnés leur vie.
Plus d’une génération les séparent, mais ils ont beaucoup de points en communs : l’insoumission, la soif de liberté, leur ouverture au monde (la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie, le Vanuatu, le Brésil et l’Argentine pour lui ; la France, l’Espagne, l’Amérique du Sud et la Martinique pour elle), leurs études littéraires qui les mènent au professorat…
23h30 : Les guérisseurs et le Dr Blanc de Virginie Saclier et Benjamin Lucas
Si la médecine moderne a largement pris le pas sur l’approche traditionnelle, les kanak consultent plus volontiers pour les maladies "nouvelles", apparues à l'époque de la colonisation avec l'importation d'agents pathogènes (lèpre, tuberculose, infections sexuellement transmissibles...) que le médecin occidental sait très bien prendre en charge.
Elle est préférée aussi dans les cas d’urgences vitales car "l’attirail" médical moderne a fait ses preuves. Mais les nouveaux savoirs médicaux et scientifiques ont également apporté "les maladies du docteur blanc", celles qui ne se voyaient pas avant, l’hypertension, le diabète, le cancer… des maladies moins bien comprises, dont les traitements sont contraignants pour lesquelles les patients kanak sont plus réticents aux soins et aux traitements.
00h30 : Le café calédonien, l’alchimie d’un pays d'Aurélie Macédo
Erick, métis Kanak-Calédonien de 40 ans, a grandi dans les cerises de café de ses grands-parents dans la vallée de Tchamba. A l'époque des « Événements », sa famille doit abandonner la plantation. À sa majorité, il quitte le Caillou pour faire des études et voyager à travers le monde. Mais il n'oublie jamais le café ! Aujourd'hui, il est de retour avec une solide formation en caféiculture et en transformation de ce grain précieux. Il a décidé de rallumer le flambeau de ses anciens et de créer un café d'excellence exportable dans des pays comme les États-Unis ou les Émirats Arabes Unis. "Café calédonien, l'alchimie d'un pays" est le récit de cette véritable aventure humaine.
01h30 : Tata Bisous de Cécile Rivière et Stéphane Ducandas A l’orée de ses 60 ans, Guy Raguin continue de faire rêver, danser et rire les Calédoniens. Des discothèques où il mixe, aux hôpitaux dans lesquels il offre des spectacles de magie, la bonne humeur et le sourire de Guy sont indéfectibles. Alors qu’il redécouvre de vieux clichés de ses premières années d’artiste, la nostalgie de cette vie saltimbanque naît.
Voilà plus de vingt ans qu’il n’est plus retourné à Ouayaguette, tribu qui avait accueilli ses premiers spectacles. Il prend la route pour le nord et rencontre ceux qui ont élevé son expression “tata bisous” au rang de patrimoine culturel immatériel calédonien. Des moments de partage, des souvenirs ou des rencontres inattendues, qui révèlent l’homme, le papi, le papa...
Dès 21h00, Itinéraires célèbre les 80 ans de l’attaque de Pearl Harbor en proposant un documentaire sur l’histoire oubliée des milliers de Japonais calédoniens. Puis à 22h30, une rencontre entre l’art et la liberté avec l’auteure Imasango et le peintre voyageur Henri Crocq. Bouleversant récit de deux destins croisés.
A partir de 23h30, on va redécouvrir le portrait de trois hommes enracinés dans le Pays : le docteur Denis Hervoin basé à Ouvéa, Erick Goujon, caféiculteur passionné et Guy Raguin, ce poète farceur hissé au rang de « patrimoine culturel immatériel calédonien ».
Le programme complet
20h00 : Covid Blues de Caroline Martin
Il y a quelques semaines encore, la Nouvelle-Calédonie était Covid Free. La pandémie, on en parlait, mais c’était chez les autres. On n’était peu ou pas concerné. On la subissait parfois pour ceux qui voulaient voyager ou vivaient du tourisme. Mais le 6 septembre, les premiers cas autochtones de Covid ont stoppé net les débats. Confinement, masque, gel, couvre-feu, vaccinodrome, tests, en l’espace de quelques heures, le virus a bouleversé le quotidien des 270.000 habitants de l’archipel.
Covid Blues, n’est pas le récit de la crise sanitaire, c’est la déambulation du sociologue Larry Kauma Martin dans une société chamboulée par l’apparition d’une maladie mortelle. Larry ne raconte pas la crise Covid, il l’observe, l’analyse, la vit à travers ses rencontres : avec des soignants bien sûr, mais aussi avec des jeunes, des antivax, des chefs d’entreprises, des malades, des bénévoles au grand coeur, des artistes, ses parents, ses enfants.
Au final, ce film n’a pas pour ambition de faire un résumé exhaustif de la crise, il présente UNE vision parmi tant d’autres de cette situation inédite à laquelle nous devons tous faire face.
21h30 : Le destin brisé des Japonais de Nouvelle-Calédonie d'Éric Beauducel
À l’occasion des 80 ans de l'attaque de Pearl Harbor – dont le bilan humain fut tragique avec plus de 2 000 morts et 1 000 blessés, Itinéraires propose un documentaire inédit sur une histoire oubliée : celle du destin brisé de milliers de Japonais de Nouvelle-Calédonie, victimes collatérales d'un conflit mondial et de décisions politiques cruelles.
En 1941, l'attaque menée par les Japonais à Pearl Harbor dans le Pacifique amène les États-Unis à arrêter et interner brutalement dans des camps toutes les familles japonaises installées dans le pays. Une vaste opération qui trouve un écho douloureux à des milliers de kilomètres de là, en Nouvelle-Calédonie. Sur cet archipel devenu une base arrière des forces américaines dans le Pacifique, le gouverneur Sautot organise l'envoi au bagne situé sur l'île Nou de plus de mille Japonais, arrivés pour certains en Calédonie depuis plus de 50 ans pour travailler dans les mines de nickel. Considérés comme des espions potentiels, ces Japonais voient leurs biens confisqués. Séparés de leurs familles, internés en Australie puis expulsés à la fin de la guerre, beaucoup ne reverront jamais leurs familles...
Aujourd’hui, ils sont plus de 8 000 Calédoniens d’origine japonaise, enfants et petits-enfants de ces exilés, des sangs-mêlés qui font de la Calédonie un territoire pluriethnique. Après plus de 70 ans d'un silence presque honteux, de nombreux Calédoniens d'origine japonaise tentent de mettre des mots sur ce passé douloureux, sur cette histoire trop souvent tue, en renouant des liens avec un pays, le Japon, qui reste une partie d'eux-mêmes.
Ce documentaire poignant et inédit nous emmène de la Nouvelle-Calédonie au Japon en passant par les États-Unis et l’Australie, à la rencontre de ces hommes et femmes qui ont découvert ce pan de leur histoire avec émotion. A travers le témoignage des descendants de ces Japonais chassés de Nouvelle-Calédonie, nous remontons le fil de cette aventure tragique qui commença au XIXe siècle dans les mines de nickel pour finir dans des camps.
22h30 : Imasango - Henri Crocq, chemins croisés de Daniel martin
Imasango, poète née en Nouvelle-Calédonie, a 6 ans quand Henri Crocq la quitte, en 1970. Il y vécu 15 ans, et c’est là qu’il se senti peintre par vocation. Imasango va parcourir 17 000 km pour le rencontrer pendant quelques jours chez lui à Grambois, au cœur du magnifique parc du Luberon. C’est cette rencontre que né ce documentaire. Ils parleront d’art et de poésie, de voyages, des expériences qui ont jalonnés leur vie.
Plus d’une génération les séparent, mais ils ont beaucoup de points en communs : l’insoumission, la soif de liberté, leur ouverture au monde (la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie, le Vanuatu, le Brésil et l’Argentine pour lui ; la France, l’Espagne, l’Amérique du Sud et la Martinique pour elle), leurs études littéraires qui les mènent au professorat…
23h30 : Les guérisseurs et le Dr Blanc de Virginie Saclier et Benjamin Lucas
Si la médecine moderne a largement pris le pas sur l’approche traditionnelle, les kanak consultent plus volontiers pour les maladies "nouvelles", apparues à l'époque de la colonisation avec l'importation d'agents pathogènes (lèpre, tuberculose, infections sexuellement transmissibles...) que le médecin occidental sait très bien prendre en charge.
Elle est préférée aussi dans les cas d’urgences vitales car "l’attirail" médical moderne a fait ses preuves. Mais les nouveaux savoirs médicaux et scientifiques ont également apporté "les maladies du docteur blanc", celles qui ne se voyaient pas avant, l’hypertension, le diabète, le cancer… des maladies moins bien comprises, dont les traitements sont contraignants pour lesquelles les patients kanak sont plus réticents aux soins et aux traitements.
00h30 : Le café calédonien, l’alchimie d’un pays d'Aurélie Macédo
Erick, métis Kanak-Calédonien de 40 ans, a grandi dans les cerises de café de ses grands-parents dans la vallée de Tchamba. A l'époque des « Événements », sa famille doit abandonner la plantation. À sa majorité, il quitte le Caillou pour faire des études et voyager à travers le monde. Mais il n'oublie jamais le café ! Aujourd'hui, il est de retour avec une solide formation en caféiculture et en transformation de ce grain précieux. Il a décidé de rallumer le flambeau de ses anciens et de créer un café d'excellence exportable dans des pays comme les États-Unis ou les Émirats Arabes Unis. "Café calédonien, l'alchimie d'un pays" est le récit de cette véritable aventure humaine.
01h30 : Tata Bisous de Cécile Rivière et Stéphane Ducandas A l’orée de ses 60 ans, Guy Raguin continue de faire rêver, danser et rire les Calédoniens. Des discothèques où il mixe, aux hôpitaux dans lesquels il offre des spectacles de magie, la bonne humeur et le sourire de Guy sont indéfectibles. Alors qu’il redécouvre de vieux clichés de ses premières années d’artiste, la nostalgie de cette vie saltimbanque naît.
Voilà plus de vingt ans qu’il n’est plus retourné à Ouayaguette, tribu qui avait accueilli ses premiers spectacles. Il prend la route pour le nord et rencontre ceux qui ont élevé son expression “tata bisous” au rang de patrimoine culturel immatériel calédonien. Des moments de partage, des souvenirs ou des rencontres inattendues, qui révèlent l’homme, le papi, le papa...