« La répartition très inégale des terres, tout au long de notre histoire, est la principale raison, aujourd’hui encore, des profondes inégalités de notre société », écrit Jean Claude de l’Estrac dans l’épilogue de Terres : Possession et Dépossession, son tout dernier livre.
L’auteur y jette les bases d’une réflexion profonde et dépassionnée sur la question de la propriété foncière à Maurice. Grâce à une écriture limpide, voire pédagogique, il retrace une histoire jusqu’ici peu connue, et met en lumière les grandes dynamiques qui ont marqué le développement économique et l’évolution sociale de notre pays. Le lancement de cet ouvrage a eu lieu, le lundi 14 décembre 2020, lors d’un cocktail organisé au Hennessy Park Hotel, à Ebène, en présence d’un parterre d’invités et de proches de l’écrivain.
Une nation, construction historique et politique par excellence, est avant tout le désir d’un groupe d’individus de construire leur avenir sur une terre commune. « Avoir une bonne compréhension de la manière dont tout cela s’est déroulé ne peut que participer à la cohésion sociale », confie l’auteur. C’est en 2019 que l’idée d’écrire Terres : Possession et Dépossession émerge « en réaction » à la grève de la faim de Clency Harmon, qui estime avoir été dépossédé des terres de ses ancêtres.
« C’est à cette période que des amis communs m’ont demandé de soutenir le mouvement. Mais je ne connaissais pas encore suffisamment le sujet. Avant de parler de dépossession, il est nécessaire que l’on parle d’abord de possession : qui sont ceux qui étaient propriétaires et dans quelles circonstances ils le sont devenus », explique Jean Claude de l’Estrac. C’est ainsi qu’il se lance dans des recherches avec l’objectif de rétablir les faits et de démystifier cette question. Ce travail, qui a duré environ une année, l’amène à consulter plusieurs ouvrages, notamment des livres d’historiens ainsi que des thèses universitaires, dont certaines qui n’ont jamais été publiées.
Il a également puisé une partie de sa matière des différents tomes du volumineux rapport de la Commission Justice et Vérité publié en 2011. Grâce à ce travail de synthèse, l’auteur permet ainsi de vulgariser certaines observations et conclusions de cette commission dont le travail demeure encore très peu connu. Après un récit factuel et précis, Jean Claude de l’Estrac délaisse, pour l’épilogue de ce livre, la plume du conteur pour celle de l’éditorialiste. S’appuyant sur des travaux de juristes, de penseurs et de philosophes, il analyse et met en perspective les grands enjeux qui entourent cette problématique.
La lecture de ce livre, publié dans un format ‘coffee table’, débute par une préface signée Ananda Devi. Choisie par Jean Claude de l’Estrac pour sa « sensibilité politique, dans le sens large du terme », l’écrivaine donne en quelque sorte le ton et accroche le lecteur, dès ses premières lignes. « La disparition. Voilà le sujet de ce livre important. Des mémoires, des droits, des vies. Et, dans le silence des tombes oubliées, des noms, des yeux, des rires, des souffrances. Plus qu’une disparition, l’oubli est un anéantissement volontaire. L’histoire de notre pays est une histoire tronquée », écrit-elle, avant d’inviter le lecteur, en guise de conclusion, à abandonner ses œillères, à se défaire de toute identité « parce que la justice ne doit pas être un vain mot. »
Pour ce lancement, l’auteur a voulu faire découvrir « Mon île », chanson qu’il a écrite sur la mélodie de « Ma France » de Jean Ferrat. Les invités présents ont pu l’écouter grâce à une interprétation de Jérémy de l’Estrac, petit-fils de l’écrivain, à travers une bande sonore diffusée au début de la cérémonie. Jean Claude de l’Estrac y fait plusieurs références à des poètes mauriciens, notamment Édouard Maunick ou encore Malcolm de Chazal.
L’auteur y jette les bases d’une réflexion profonde et dépassionnée sur la question de la propriété foncière à Maurice. Grâce à une écriture limpide, voire pédagogique, il retrace une histoire jusqu’ici peu connue, et met en lumière les grandes dynamiques qui ont marqué le développement économique et l’évolution sociale de notre pays. Le lancement de cet ouvrage a eu lieu, le lundi 14 décembre 2020, lors d’un cocktail organisé au Hennessy Park Hotel, à Ebène, en présence d’un parterre d’invités et de proches de l’écrivain.
Une nation, construction historique et politique par excellence, est avant tout le désir d’un groupe d’individus de construire leur avenir sur une terre commune. « Avoir une bonne compréhension de la manière dont tout cela s’est déroulé ne peut que participer à la cohésion sociale », confie l’auteur. C’est en 2019 que l’idée d’écrire Terres : Possession et Dépossession émerge « en réaction » à la grève de la faim de Clency Harmon, qui estime avoir été dépossédé des terres de ses ancêtres.
« C’est à cette période que des amis communs m’ont demandé de soutenir le mouvement. Mais je ne connaissais pas encore suffisamment le sujet. Avant de parler de dépossession, il est nécessaire que l’on parle d’abord de possession : qui sont ceux qui étaient propriétaires et dans quelles circonstances ils le sont devenus », explique Jean Claude de l’Estrac. C’est ainsi qu’il se lance dans des recherches avec l’objectif de rétablir les faits et de démystifier cette question. Ce travail, qui a duré environ une année, l’amène à consulter plusieurs ouvrages, notamment des livres d’historiens ainsi que des thèses universitaires, dont certaines qui n’ont jamais été publiées.
Il a également puisé une partie de sa matière des différents tomes du volumineux rapport de la Commission Justice et Vérité publié en 2011. Grâce à ce travail de synthèse, l’auteur permet ainsi de vulgariser certaines observations et conclusions de cette commission dont le travail demeure encore très peu connu. Après un récit factuel et précis, Jean Claude de l’Estrac délaisse, pour l’épilogue de ce livre, la plume du conteur pour celle de l’éditorialiste. S’appuyant sur des travaux de juristes, de penseurs et de philosophes, il analyse et met en perspective les grands enjeux qui entourent cette problématique.
La lecture de ce livre, publié dans un format ‘coffee table’, débute par une préface signée Ananda Devi. Choisie par Jean Claude de l’Estrac pour sa « sensibilité politique, dans le sens large du terme », l’écrivaine donne en quelque sorte le ton et accroche le lecteur, dès ses premières lignes. « La disparition. Voilà le sujet de ce livre important. Des mémoires, des droits, des vies. Et, dans le silence des tombes oubliées, des noms, des yeux, des rires, des souffrances. Plus qu’une disparition, l’oubli est un anéantissement volontaire. L’histoire de notre pays est une histoire tronquée », écrit-elle, avant d’inviter le lecteur, en guise de conclusion, à abandonner ses œillères, à se défaire de toute identité « parce que la justice ne doit pas être un vain mot. »
Pour ce lancement, l’auteur a voulu faire découvrir « Mon île », chanson qu’il a écrite sur la mélodie de « Ma France » de Jean Ferrat. Les invités présents ont pu l’écouter grâce à une interprétation de Jérémy de l’Estrac, petit-fils de l’écrivain, à travers une bande sonore diffusée au début de la cérémonie. Jean Claude de l’Estrac y fait plusieurs références à des poètes mauriciens, notamment Édouard Maunick ou encore Malcolm de Chazal.