Pour limiter l'impact écologique du numérique en France, une mission d'information au Sénat a proposé, ce mercredi 24 juin, des premières mesures radicales, parmi lesquelles l’interdiction des forfaits mobiles avec Internet illimité.
Les sénateurs appellent en effet à ralentir la croissance des usages sur Internet, consommateurs de ressources électriques, en taxant les plus gros émetteurs de données, comme notamment les plates-formes de streaming, ainsi qu'en interdisant les forfaits de données mobiles illimités.
En 2019, le numérique représentait 2% du total des émissions de gaz à effet de serre en France (15 millions de tonnes équivalent CO2), selon une étude commandée par la mission d'information, et pourrait augmenter de 60% d'ici 2040, ont indiqué les sénateurs lors d'une conférence de presse.
De son côté, l'organisation GreenIT a publié mardi un rapport estimant le même impact autour de 5% en 2020. Les deux études s'accordent en revanche sur la source la plus importante de ces émissions : les terminaux des utilisateurs – télévisions, smartphones, ordinateurs, objets connectés –, principalement lors de leur fabrication à l'étranger.
C’est pourquoi les sénateurs proposent également d'encourager l'achat de terminaux reconditionnés grâce à une taxe carbone européenne, ou en appliquant une TVA à 5,5% sur la réparation de terminaux ou l'acquisition d'appareils de seconde main.
«La réduction de l'empreinte carbone du numérique en France devra tout particulièrement passer par une limitation du renouvellement des terminaux, alors que la durée de vie d'un smartphone est aujourd'hui de 23 mois», expliquent les sénateurs dans leur rapport.
Si cette interdiction venait à voir le jour, Zeop, un des rares opérateur ultramarin proposant de la data illimité dans son offre mobile devra pour sa part retirer la data illimitée sur son forfait à 19,99€ (tarif normal) et 12,99€ pour les abonnés. Cette proposition a toutefois peu de chance de passer.
Des avis réservé sur le réseau mobile 5G
Les sénateurs appellent en revanche les centres de données à s'installer en France, où ils pourraient bénéficier, selon leur analyse, d'une empreinte carbone plus faible grâce à un bouquet énergétique fortement dépendant du nucléaire, moins émetteur de CO2 que les centrales thermiques.
Concernant les réseaux télécoms, responsables de 5% de l'empreinte carbone totale du numérique, les sénateurs veulent poursuivre l'équipement de tout le territoire en fibre optique, mais réservent leur avis quant à la nouvelle génération de réseaux mobile 5G, qui va entraîner une hausse de la consommation des données et un renouvellement des terminaux.
La ministre de la transition écologique Élisabeth Borne et le ministre de la Santé Olivier Véran ont envoyé une lettre au Premier ministre demandant d'attendre une évaluation des effets sanitaires et environnementaux de la 5G avant de déployer ce nouveau réseau.
Les sénateurs appellent en effet à ralentir la croissance des usages sur Internet, consommateurs de ressources électriques, en taxant les plus gros émetteurs de données, comme notamment les plates-formes de streaming, ainsi qu'en interdisant les forfaits de données mobiles illimités.
En 2019, le numérique représentait 2% du total des émissions de gaz à effet de serre en France (15 millions de tonnes équivalent CO2), selon une étude commandée par la mission d'information, et pourrait augmenter de 60% d'ici 2040, ont indiqué les sénateurs lors d'une conférence de presse.
De son côté, l'organisation GreenIT a publié mardi un rapport estimant le même impact autour de 5% en 2020. Les deux études s'accordent en revanche sur la source la plus importante de ces émissions : les terminaux des utilisateurs – télévisions, smartphones, ordinateurs, objets connectés –, principalement lors de leur fabrication à l'étranger.
C’est pourquoi les sénateurs proposent également d'encourager l'achat de terminaux reconditionnés grâce à une taxe carbone européenne, ou en appliquant une TVA à 5,5% sur la réparation de terminaux ou l'acquisition d'appareils de seconde main.
«La réduction de l'empreinte carbone du numérique en France devra tout particulièrement passer par une limitation du renouvellement des terminaux, alors que la durée de vie d'un smartphone est aujourd'hui de 23 mois», expliquent les sénateurs dans leur rapport.
Si cette interdiction venait à voir le jour, Zeop, un des rares opérateur ultramarin proposant de la data illimité dans son offre mobile devra pour sa part retirer la data illimitée sur son forfait à 19,99€ (tarif normal) et 12,99€ pour les abonnés. Cette proposition a toutefois peu de chance de passer.
Des avis réservé sur le réseau mobile 5G
Les sénateurs appellent en revanche les centres de données à s'installer en France, où ils pourraient bénéficier, selon leur analyse, d'une empreinte carbone plus faible grâce à un bouquet énergétique fortement dépendant du nucléaire, moins émetteur de CO2 que les centrales thermiques.
Concernant les réseaux télécoms, responsables de 5% de l'empreinte carbone totale du numérique, les sénateurs veulent poursuivre l'équipement de tout le territoire en fibre optique, mais réservent leur avis quant à la nouvelle génération de réseaux mobile 5G, qui va entraîner une hausse de la consommation des données et un renouvellement des terminaux.
La ministre de la transition écologique Élisabeth Borne et le ministre de la Santé Olivier Véran ont envoyé une lettre au Premier ministre demandant d'attendre une évaluation des effets sanitaires et environnementaux de la 5G avant de déployer ce nouveau réseau.