Jay-Z, Snoop Dogg, Eminem, 50 Cent… ces artistes partagent quelques points communs : un intérêt pour le hip-hop et des sons qui ont fait tabac. Bien que cette culture ne soit plus ce qu’elle fut autrefois, le rap, lui, continue de prospérer. Comment fait-il alors pour attirer encore et encore des fans issus de toutes les générations ? Quels secrets cachent les paroles de ces chansons qui s’inscrivent dans ce genre musical pour avoir autant de succès ? Éléments de réponse
Le hip-hop, le rap... de la poésie ?
Le hip-hop est défini comme étant un mouvement artistique et culturel apparu à la toute fin des années 60 dans le Bronx aux États-Unis. Combinant plusieurs disciplines, à savoir le DJing, le breakdance, le graffiti, le beatboxing et le rap, il est surtout connu et promu par ce dernier. Attisant la curiosité de plus d’un, tout comme les machines à sous avec achat de bonus le feraient, son expression musicale continue aujourd’hui même d’être célébré par toutes les générations confondues.
Bien que le rap ne soit pas considéré comme de la poésie, celui-ci, comme toute personne le sait, désigne une diction rythmée parsemée de rimes, ce qui résume la définition même de cette forme d’art à laquelle il est comparé. Qui plus est, comme celui-ci, le MCing, un autre nom donné à la discipline, regorge plusieurs trésors cachés qui en font une vraie pépite.
Le storytelling
Depuis ses débuts, le hip-hop s’est démarqué par une approche ingénieuse et puissante dans le storytelling. Relatant des périodes sombres, tristes, intimes ou encore des situations délicates, cette forme d’expression peut raconter l’expérience de vie de l’artiste ou bien le fruit de son imagination. Dans tous les cas, les rappeurs optent généralement pour une note sincère pour véhiculer les émotions qui accompagnent la narration. Pour les lignes sensibles ou fortes, il est fréquent d’observer une augmentation de la rapidité du flow ainsi que du ton de la voix du rappeur.
Le titre « Stan » d’Eminem en est le parfait exemple. Reprenant la correspondance de l’artiste avec un fan obsessionnel, la chanson retrace de manière chronologique comment celui-ci est venu à écrire pour son idole et comment il s’est senti trahi de ne recevoir aucune réponse de sa part. Ce sentiment de colère est justement accentué dans le troisième couplet avec un ton rehaussé par rapport aux précédents. Comment si cela ne suffisait pas, Slim Shady a sorti un autre son qui raconte le point de vue du petit frère qui souhaite venger la mort de son ainé.
L’art de la métaphore et les jeux de mots à double sens
Bien que le rap soit considéré comme très brut et terre à terre par certains, plusieurs artistes jouent avec les métaphores et les doubles sens pour apporter de la profondeur et donner du punch à leurs paroles. Jay-Z, un des grands du hip-hop, est par exemple assez connu pour en intégrer dans ses sons. D’ailleurs, plusieurs professeurs l’ont acclamé pour ses prouesses lyriques.
La ligne « Survive the drought, I wish you well », de son titre « American dreaming » fait partie de ces phrases à double sens. Au premier degré, elle indique un souhait pour que tout aille bien, mais en plus de sa signification : « bien », le mot « well » ici désigne pareillement un puits, le principal moyen pour avoir de l’eau en cas de sécheresse (drought), ce qui accentue le message véhiculé. Il s’agit également du cas de « I walk with a cane, ain't no half-steppin' » issue de “Fuck All Night”. Bien que l’on parle ici de la cane pour améliorer la marche, le mot fait surtout référence à Big Daddy Kane avait une chanson très populaire intitulée « Ain't No Half Steppin » se concentrant sur « faire les choses comme il se doit »
