Du 23 au 27 février, la présidente de l’Arcep, Laure de La Raudière, accompagnée de deux représentantes de la direction « Fibre, infrastructures et territoires », s’est rendue en Guyane pour évaluer la connectivité sur ce vaste territoire recouvert à 96 % de forêts.
Avec ses villages isolés, ses habitats informels, ses axes routiers sans raccordement électrique et la superposition de réseaux frontaliers, la Guyane représente un concentré unique des défis que doivent relever les infrastructures numériques. Ce déplacement a permis d’analyser les investissements menés par la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) via la SPLANG (Société Publique Locale pour l’Aménagement Numérique de la Guyane) et de prendre la mesure des difficultés rencontrées par les habitants, dont près de la moitié vit sous le seuil de pauvreté selon l’Insee.
Pour relier les communes accessibles uniquement en pirogue ou en avion, la CTG a fait le choix de développer des solutions satellitaires. Après une première sous-délégation de service public avec Digicel, la collectivité a lancé en 2024 Yanasat, premier réseau satellitaire d’initiative publique en France. Ce projet ambitionne d’ouvrir son réseau aux offres des opérateurs commerciaux afin de proposer une alternative de très haut débit fiable et accessible.
Sur le littoral, où se concentre l’essentiel de la population, les déploiements de la fibre connaissent une progression encourageante. En septembre 2024, plus de 80 % des locaux étaient raccordables à la fibre à Cayenne. De plus, le dernier point de mutualisation du réseau fibre d’initiative publique a été inauguré à Kourou, facilitant l’accès à un internet performant, notamment autour du centre spatial. Toutefois, la précarité du logement, les habitats auto-construits sans titre de propriété et les contraintes économiques rendent indispensables des réseaux mobiles de qualité, souvent utilisés comme principal moyen d’accès à Internet.
Malgré des taux de couverture 4G proches de la moyenne nationale, de fortes disparités persistent entre les opérateurs. En octobre 2022, l’Arcep avait sanctionné Free Caraïbe pour non-respect de ses engagements de déploiement. Un autre enjeu majeur réside dans l’absence de raccordements électriques sur certaines portions du territoire, ce qui impacte directement les infrastructures télécoms, notamment le long des routes nationales.
Lors de son déplacement, l’Arcep a organisé une réunion avec EDF, les opérateurs, la towerco TDF – retenue par l’État pour construire des pylônes sur les axes routiers principaux – ainsi que la SPLANG, la CTG et les représentants de l’État. Cette rencontre, dirigée par Laure de La Raudière, a abouti à l’engagement des acteurs présents à travailler ensemble pour trouver des solutions durables à cette problématique, dont l’impact pèse directement sur le quotidien des Guyanais.
Le déplacement en Guyane a mis en lumière les avancées et les difficultés liées à la connectivité dans ce territoire exceptionnel. Si des initiatives ambitieuses, telles que Yanasat ou le déploiement de la fibre sur le littoral, sont porteuses d’espoir, des efforts restent nécessaires pour assurer une couverture homogène et fiable. La collaboration entre les différents acteurs institutionnels et économiques sera déterminante pour surmonter les défis restants et garantir l’accès au très haut débit à l’ensemble des habitants.
Avec ses villages isolés, ses habitats informels, ses axes routiers sans raccordement électrique et la superposition de réseaux frontaliers, la Guyane représente un concentré unique des défis que doivent relever les infrastructures numériques. Ce déplacement a permis d’analyser les investissements menés par la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) via la SPLANG (Société Publique Locale pour l’Aménagement Numérique de la Guyane) et de prendre la mesure des difficultés rencontrées par les habitants, dont près de la moitié vit sous le seuil de pauvreté selon l’Insee.
Pour relier les communes accessibles uniquement en pirogue ou en avion, la CTG a fait le choix de développer des solutions satellitaires. Après une première sous-délégation de service public avec Digicel, la collectivité a lancé en 2024 Yanasat, premier réseau satellitaire d’initiative publique en France. Ce projet ambitionne d’ouvrir son réseau aux offres des opérateurs commerciaux afin de proposer une alternative de très haut débit fiable et accessible.
Sur le littoral, où se concentre l’essentiel de la population, les déploiements de la fibre connaissent une progression encourageante. En septembre 2024, plus de 80 % des locaux étaient raccordables à la fibre à Cayenne. De plus, le dernier point de mutualisation du réseau fibre d’initiative publique a été inauguré à Kourou, facilitant l’accès à un internet performant, notamment autour du centre spatial. Toutefois, la précarité du logement, les habitats auto-construits sans titre de propriété et les contraintes économiques rendent indispensables des réseaux mobiles de qualité, souvent utilisés comme principal moyen d’accès à Internet.
Malgré des taux de couverture 4G proches de la moyenne nationale, de fortes disparités persistent entre les opérateurs. En octobre 2022, l’Arcep avait sanctionné Free Caraïbe pour non-respect de ses engagements de déploiement. Un autre enjeu majeur réside dans l’absence de raccordements électriques sur certaines portions du territoire, ce qui impacte directement les infrastructures télécoms, notamment le long des routes nationales.
Lors de son déplacement, l’Arcep a organisé une réunion avec EDF, les opérateurs, la towerco TDF – retenue par l’État pour construire des pylônes sur les axes routiers principaux – ainsi que la SPLANG, la CTG et les représentants de l’État. Cette rencontre, dirigée par Laure de La Raudière, a abouti à l’engagement des acteurs présents à travailler ensemble pour trouver des solutions durables à cette problématique, dont l’impact pèse directement sur le quotidien des Guyanais.
Le déplacement en Guyane a mis en lumière les avancées et les difficultés liées à la connectivité dans ce territoire exceptionnel. Si des initiatives ambitieuses, telles que Yanasat ou le déploiement de la fibre sur le littoral, sont porteuses d’espoir, des efforts restent nécessaires pour assurer une couverture homogène et fiable. La collaboration entre les différents acteurs institutionnels et économiques sera déterminante pour surmonter les défis restants et garantir l’accès au très haut débit à l’ensemble des habitants.
