Épilogue dans l'affaire France-Antilles. Le tribunal de commerce de Fort-de-France a validé mardi l’offre de Xavier Niel qui va pouvoir reprendre France-Antilles, le seul quotidien de Martinique, Guadeloupe et Guyane, mis en liquidation fin janvier.
La société NJJ, holding personnelle de l’homme d’affaires Xavier Niel, a proposé début mars de reprendre les trois éditions du quotidien France-Antilles, mis en liquidation judiciaire en janvier dernier et de garder 126 des 235 salariés du groupe. Le tribunal a validé son offre de reprise, suivant l’avis de l’avocat général, qui s’était dit il y a une semaine favorable à la proposition de l’offre de l’homme d’affaires, jugée "solide sur le plan économique".
L’objectif de l’homme d’affaire est de pouvoir redémarrer le quotidien en avril. "Je me réjouis de cette décision qui devrait permettre aux Antillais et Guyanais de retrouver l’accès à une presse quotidienne régionale de grande qualité", a réagi la ministre des Outre-mer Annick Girardin dans une déclaration. "Défendre et préserver une presse libre et plurielle dans nos territoires d’outre-mer, c’est avant tout défendre la vie démocratique", a-t-elle ajouté.
Xavier Niel avait fait connaître ses intentions de reprise des trois éditions du quotidien hors délai, après la liquidation du journal. Mais le 20 février, le tribunal de commerce avait exceptionnellement décidé de prolonger l’activité du groupe jusqu’au 10 mars, afin de permettre au fondateur de Free et co-actionnaire du Monde, qui vient de racheter Nice-Matin, de faire une offre.
France-Antilles a cessé de paraître depuis le 1er février et France-Guyane depuis le 25 janvier. "C’est un soulagement pour le personnel puisque la société avait déjà été liquidée. Des emplois ont été sauvés", a réagi Rodolphe Lamy, représentant des salariés de la rédaction France Antilles. "Il y a une forte attente du public. Nous ne devons pas décevoir nos lecteurs. Le repreneur avait prévu de reprendre l’activité du journal mi-avril mais compte tenu du contexte de confinement ce sera difficile", a-t-il ajouté.
La société NJJ a indiqué vouloir conserver une édition quotidienne de l’édition papier, mais pourrait réduire sa pagination. Aux Antilles, elle prévoit de centraliser l’impression en Guadeloupe et le transport des journaux par bateau ou avion jusqu’en Martinique. Pour la Guyane, la sous-traitance de l’impression et de la diffusion est envisagée, mais l’offre serait uniquement digitale dans un premier temps.
NJJ souhaite aussi renforcer l’offre numérique du journal, mais aussi développer l’activité événementielle du groupe, via l’organisation de festivals ou de concerts. Le projet est estimé à 8 millions d’euros. NJJ met sur la table 3,5 millions, le reste provenant de financements publics (subventions du ministère de la Culture et des "collectivités territoriales de Guadeloupe et de Martinique") et d’un prêt du Fonds de développement économique et social.
Créé en mars 1964, France-Antilles, ancienne filiale du groupe Hersant, était en redressement judiciaire depuis le 25 juin 2019.
La société NJJ, holding personnelle de l’homme d’affaires Xavier Niel, a proposé début mars de reprendre les trois éditions du quotidien France-Antilles, mis en liquidation judiciaire en janvier dernier et de garder 126 des 235 salariés du groupe. Le tribunal a validé son offre de reprise, suivant l’avis de l’avocat général, qui s’était dit il y a une semaine favorable à la proposition de l’offre de l’homme d’affaires, jugée "solide sur le plan économique".
L’objectif de l’homme d’affaire est de pouvoir redémarrer le quotidien en avril. "Je me réjouis de cette décision qui devrait permettre aux Antillais et Guyanais de retrouver l’accès à une presse quotidienne régionale de grande qualité", a réagi la ministre des Outre-mer Annick Girardin dans une déclaration. "Défendre et préserver une presse libre et plurielle dans nos territoires d’outre-mer, c’est avant tout défendre la vie démocratique", a-t-elle ajouté.
Xavier Niel avait fait connaître ses intentions de reprise des trois éditions du quotidien hors délai, après la liquidation du journal. Mais le 20 février, le tribunal de commerce avait exceptionnellement décidé de prolonger l’activité du groupe jusqu’au 10 mars, afin de permettre au fondateur de Free et co-actionnaire du Monde, qui vient de racheter Nice-Matin, de faire une offre.
France-Antilles a cessé de paraître depuis le 1er février et France-Guyane depuis le 25 janvier. "C’est un soulagement pour le personnel puisque la société avait déjà été liquidée. Des emplois ont été sauvés", a réagi Rodolphe Lamy, représentant des salariés de la rédaction France Antilles. "Il y a une forte attente du public. Nous ne devons pas décevoir nos lecteurs. Le repreneur avait prévu de reprendre l’activité du journal mi-avril mais compte tenu du contexte de confinement ce sera difficile", a-t-il ajouté.
La société NJJ a indiqué vouloir conserver une édition quotidienne de l’édition papier, mais pourrait réduire sa pagination. Aux Antilles, elle prévoit de centraliser l’impression en Guadeloupe et le transport des journaux par bateau ou avion jusqu’en Martinique. Pour la Guyane, la sous-traitance de l’impression et de la diffusion est envisagée, mais l’offre serait uniquement digitale dans un premier temps.
NJJ souhaite aussi renforcer l’offre numérique du journal, mais aussi développer l’activité événementielle du groupe, via l’organisation de festivals ou de concerts. Le projet est estimé à 8 millions d’euros. NJJ met sur la table 3,5 millions, le reste provenant de financements publics (subventions du ministère de la Culture et des "collectivités territoriales de Guadeloupe et de Martinique") et d’un prêt du Fonds de développement économique et social.
Créé en mars 1964, France-Antilles, ancienne filiale du groupe Hersant, était en redressement judiciaire depuis le 25 juin 2019.