Ce lundi 24 mars à 23h45 (Date et Horaire Métropole, ndlr), France 3 diffusera "Papa aux Antilles", un documentaire signé Anne-Gaëlle Brault, disponible également sur La1ere.fr et france.tv. Ce film de 52 minutes se penche sur une question complexe et sensible : la place des pères en Martinique, aujourd'hui comme hier.
À travers une série de témoignages croisés de plusieurs générations d'hommes martiniquais, le documentaire interroge la notion de paternité dans ce territoire marqué par une histoire douloureuse. L'esclavage et la colonisation ont profondément affecté les structures familiales, fracturant l'identité masculine et bouleversant la place du père au sein du foyer.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon un rapport du Sénat datant de juillet 2023, plus de la moitié des familles martiniquaises sont monoparentales, un chiffre trois fois supérieur à celui de l’Hexagone. En 2018, 38 % des chefs de famille étaient des femmes. Plus frappant encore, deux tiers des naissances dans les Antilles-Guyane ne sont pas reconnues par les pères, contre seulement 10 % en métropole.
Ce constat soulève une question essentielle : l’homme antillais est-il voué à l’absence ? Ou bien cette absence est-elle en partie une construction sociale, liée à des blessures historiques non cicatrisées ?
Alors que le féminisme fait entendre sa voix aux Antilles, les pères, eux aussi, commencent à parler. Ils expriment leurs douleurs, leurs regrets, leurs combats pour retrouver une place au sein de la cellule familiale. Pour les sociologues, ethnopsychiatres, anthropologues et travailleurs sociaux qui étudient cette réalité depuis des années, il est essentiel de réintégrer la figure paternelle dans le foyer, tant sur le plan symbolique que pratique.
Le documentaire d’Anne-Gaëlle Brault explore cette quête de réhabilitation et de reconnaissance, tout en donnant la parole aux hommes qui cherchent à se réapproprier leur rôle de père. Une quête qui passe par une introspection sur les modèles familiaux hérités, les influences culturelles multiples — africaines, amérindiennes, européennes — et les aspirations personnelles.
En donnant la parole à ceux qui osent enfin exprimer leurs vérités, "Papa aux Antilles" éclaire des problématiques longtemps ignorées. Plus qu’un simple constat, ce film est une invitation à la réflexion sur l'évolution des structures familiales et des identités masculines dans les Antilles postcoloniales.
La quête de sens de ces pères martiniquais est un écho à des problématiques universelles sur la paternité, mais elle trouve ici une résonance particulière, empreinte d’histoire, de douleur et d’espoir.
Une production d’Elephant Doc, "Papa aux Antilles" promet d’apporter un éclairage précieux sur une question complexe qui mérite toute notre attention.
À travers une série de témoignages croisés de plusieurs générations d'hommes martiniquais, le documentaire interroge la notion de paternité dans ce territoire marqué par une histoire douloureuse. L'esclavage et la colonisation ont profondément affecté les structures familiales, fracturant l'identité masculine et bouleversant la place du père au sein du foyer.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon un rapport du Sénat datant de juillet 2023, plus de la moitié des familles martiniquaises sont monoparentales, un chiffre trois fois supérieur à celui de l’Hexagone. En 2018, 38 % des chefs de famille étaient des femmes. Plus frappant encore, deux tiers des naissances dans les Antilles-Guyane ne sont pas reconnues par les pères, contre seulement 10 % en métropole.
Ce constat soulève une question essentielle : l’homme antillais est-il voué à l’absence ? Ou bien cette absence est-elle en partie une construction sociale, liée à des blessures historiques non cicatrisées ?
Alors que le féminisme fait entendre sa voix aux Antilles, les pères, eux aussi, commencent à parler. Ils expriment leurs douleurs, leurs regrets, leurs combats pour retrouver une place au sein de la cellule familiale. Pour les sociologues, ethnopsychiatres, anthropologues et travailleurs sociaux qui étudient cette réalité depuis des années, il est essentiel de réintégrer la figure paternelle dans le foyer, tant sur le plan symbolique que pratique.
Le documentaire d’Anne-Gaëlle Brault explore cette quête de réhabilitation et de reconnaissance, tout en donnant la parole aux hommes qui cherchent à se réapproprier leur rôle de père. Une quête qui passe par une introspection sur les modèles familiaux hérités, les influences culturelles multiples — africaines, amérindiennes, européennes — et les aspirations personnelles.
En donnant la parole à ceux qui osent enfin exprimer leurs vérités, "Papa aux Antilles" éclaire des problématiques longtemps ignorées. Plus qu’un simple constat, ce film est une invitation à la réflexion sur l'évolution des structures familiales et des identités masculines dans les Antilles postcoloniales.
La quête de sens de ces pères martiniquais est un écho à des problématiques universelles sur la paternité, mais elle trouve ici une résonance particulière, empreinte d’histoire, de douleur et d’espoir.
Une production d’Elephant Doc, "Papa aux Antilles" promet d’apporter un éclairage précieux sur une question complexe qui mérite toute notre attention.